Votre navigateur ne supporte pas le code JavaScript.
Logo Caradisiac    
Publi info

Mon moteur est-il mourant ? Les signes avant-coureurs afin d'éviter le drame

Dans Pratique / Autres actu pratique

Martine Rigaudie , mis à jour

Le fait peut surprendre, mais pour les constructeurs une casse moteur est normale à partir de 250 000 km pour un diesel et 150 000 km pour un véhicule essence. En effet, un moteur, contrairement aux idées reçues, a une durée de vie ! Néanmoins, si votre voiture présente quelques soucis mieux vaut anticiper avant la catastrophe.

Mon moteur est-il mourant ? Les signes avant-coureurs afin d'éviter le drame

Un moteur qui rend l’âme sur un véhicule de plus de 400 000 km ne vous surprendra pas. Mais si, sur un véhicule récent le phénomène est relativement rare, il suffit d’une chaîne de distribution qui lâche, qui était mal recalée, ou d’un « oubli » lors d’une vidange du remplissage du carter d’huile, et vous risquez la catastrophe.

Pour ne pas se laisser surprendre, il existe des signes avant-coureurs de la mort prochaine d’un moteur comme des cognements, des claquements, qui peuvent signaler une pièce cassée ; ou un témoin du tableau de bord qui reste obstinément allumé. Et dans ce cas-là mieux vaut être attentif aux symptômes suspects.

Un moteur subit tout au long de sa vie des contraintes thermiques et mécaniques extrêmes qui, même si la conception s’est révélée optimale, finissent par provoquer un phénomène d’usure des pièces qui le composent. De surcroît, votre façon de conduire et la qualité de l’entretien de votre voiture vont également jouer un rôle prépondérant sur la longévité de sa mécanique.

Quels sont les symptômes de la fin de vie du moteur ?

Un moteur ne « casse » pas du jour au lendemain. Il vous avertit par différents symptômes auxquels il est important de prêter attention :

  • Des difficultés à démarrer bien que la batterie soit chargée de façon optimale.
  • L’échappement laisse échapper une épaisse fumée bleue ou des panaches noirs.
  • Vous consommez beaucoup plus de carburant que d’habitude.
  • Le moteur manque de puissance, il est poussif, vous avez du mal à accélérer.
  • La voiture vous donne l’impression d’avoir le hoquet.
  • Vous avez des cognements, des claquements, ou des cliquetis métalliques lorsque vous roulez.
  • La jauge de température flirte régulièrement vers la zone rouge.
  • Le voyant “Check Engine” s’allume sans arrêt sur l’ordinateur de bord.
  • Vous avez une odeur de caramel ou de brûlé qui remonte dans l’habitacle.
  • Vous laissez sur la chaussée une traînée d’huile qui émane de sous votre véhicule.
  • La rotation du moteur est irrégulière et/ou « siffle ».

Comment diagnostiquer la provenance du problème ?

Si vous avez un doute quant à l’état de votre moteur commencez par l’examiner sans le faire tourner afin de déceler une fuite apparente d’huile, de liquide de refroidissement, même de liquide de freins. Si vous décelez une fuite sur une durite, rien de grave il suffira de la changer, mais si cette dernière provient du bloc moteur, vérifiez le niveau d’huile de ce dernier. Si le niveau est trop bas, soit vous avez oublié de faire l’appoint soit vous avez une fuite. Si des gouttes d’eau apparaissent sur la jauge de niveau vous avez sans doute du liquide de refroidissement qui pénètre dans le moteur.

Une imposante fumée blanche, une jauge de température bloquée dans le rouge et voici véhicule immobilisé avec un joint de culasse qui vient de lâcher. 
Une imposante fumée blanche, une jauge de température bloquée dans le rouge et voici véhicule immobilisé avec un joint de culasse qui vient de lâcher. 

Vous avez décelé de la « mayonnaise » sous le bouchon du carter d’huile lorsque vous avez fait le niveau. Cette mayonnaise est le résultat de l’émulsion due au mélange de l’huile moteur et du liquide de refroidissement qui forment alors une pâte. Contrairement aux gaz, les liquides et les pâtes sont incompressibles dans un moteur. La mayonnaise va alors se loger sur les pistons jusqu’à briser les soupapes et par conséquent figer le moteur. L’un et l’autre cas indiquent le plus souvent que le joint de culasse qui assure l’étanchéité entre le moteur et la culasse est détérioré et risque de lâcher incessamment sous peu.

Dans le cas d’un joint de culasse brisé il est nécessaire de rectifier la culasse en usinant le métal pour lui rendre sa planéité et la facture du réparateur risque d’être « salée », mais toujours moins que celle du remplacement du moteur ! En cas de doute il est indispensable de faire réaliser le taux de compression par un garagiste et de changer d’urgence le joint incriminé.

Il faut savoir que la rupture du joint de culasse est la cause la plus fréquente de la casse d’un moteur, de même qu’une rupture de la courroie de distribution qui va entraîner la destruction de l’arbre à came, des soupapes, de la pompe à eau, de l’alternateur, etc. Une courroie de distribution est considérée comme une pièce d’usure qui doit être remplacée, selon les modèles, au bout de 75 000 à 160 000 km.

Une autre preuve d’une casse moteur imminente est la présence de copeaux métallique dans l’huile moteur lorsque vous faites la vidange. Ces copeaux sont les résidus d’éléments mécaniques en cours de désintégration dont les particules se détachent au fur et à mesure que l’huile les traverse. Face à cela vous ne pouvez qu’envisager de changer soit votre moteur, soit votre voiture.

Moteur cassé, que faire ?

Changer un moteur n’est pas à la portée de n’importe qui. En outre, ce dernier est couvert par une garantie qui ne fonctionnera que dans la mesure où le travail aura été réalisé par un professionnel.
Changer un moteur n’est pas à la portée de n’importe qui. En outre, ce dernier est couvert par une garantie qui ne fonctionnera que dans la mesure où le travail aura été réalisé par un professionnel.

Dans le cas d’une casse moteur le choix de la solution dépend de l’âge et de la valeur de votre véhicule. Si votre voiture est récente et en bon état il peut être intéressant de changer simplement le moteur. Si vous êtes encore couvert par la « garantie constructeur » ou si vous avez une garantie « pannes mécaniques » sur votre contrat d’assurance, vous pouvez vous offrir un moteur neuf qui sera totalement pris en charge dans le premier cas et qui ne vous laissera à régler que le montant de la franchise dans le second.

Dans tous les autres cas vous pouvez opter pour une « seconde main » avec un moteur d’occasion. Vous devrez débourser en moyenne de 1 500 et 4 500 € pour un moteur neuf, sachant que ceux qui équipent les voitures allemandes sont les plus onéreux ce qui, avec la main-d’œuvre, peut représenter un investissement de plus de 10 000 €.

Un moteur d’occasion que votre garagiste pourra se procurer auprès d’un recycleur ne vous coûtera que de 600 à 900 € pour un véhicule de moyenne gamme. Vous pourrez également minimiser le montant de la facture en pratiquant un échange standard. Vous échangez alors votre moteur d’origine contre un modèle identique reconditionné qui le plus souvent vous coûtera dans les 1 000 €. Ceci dit, si la réparation dépasse la valeur vénale de votre voiture, mieux vaut le plus souvent la changer. À moins bien évidemment qu’il ne s’agisse d’un véhicule de collection auquel vous tenez tout particulièrement.

Comment éviter d’en arriver là ?

Un moteur ça se bichonne. Un moteur qui dure est celui que vous entretiendrez et auquel vous accorderez toute votre attention.
Un moteur ça se bichonne. Un moteur qui dure est celui que vous entretiendrez et auquel vous accorderez toute votre attention.

Nous l’avons dit préalablement, votre façon de conduire et l’entretien que vous allez accorder à votre voiture vont jouer un rôle prépondérant sur la longévité de sa motorisation, parce qu’un moteur ça se bichonne. Pour éviter d’en arriver à devoir le remplacer il suffit de prendre soin de ce dernier en vérifiant le niveau d’huile du carter ainsi que celui des autres liquides (refroidissement, freins, etc.) régulièrement. Faites attention aux signaux que vous envoi votre moteur : fuite d’huile, couleur anormale des fumées, bruits inhabituels, baisse de puissance, etc. Ne poussez pas votre véhicule au-delà de ses limites avec un compte-tours toujours « dans le rouge ». Enfin, réalisez la vidange et le remplacement des filtres selon les kilométrages préconisés par le constructeur.

SPONSORISE

Toute l'actualité

Essais et comparatifs

Commentaires ()

Déposer un commentaire

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/