Tous les essais Roadster

Il devient maintenant difficile de ne pas avoir connaissance que l'année 2009 va être un virage un peu difficile à négocier et ce ne sont pas les récents retraits du premier constructeur mondial dans le Superbike Américain mais aussi celui de Kawasaki dans la catégorie reine qui nous fera reprendre du poil de la bête… En espérant que l'hécatombe prenne fin au plus vite, sous peine d'une ambiance plutôt tristounette dans les paddocks des divers championnats.

Après le succès, que dis-je… le triomphe, rencontré par la Street Triple durant l'année que s'est écoulée, Triumph a décidé de dévergonder son roadster trois cylindres. Pour se faire, les ingénieurs et metteurs au point de la marque n'ont rien trouvé de mieux que d'aller pomper l'intégralité de la partie cycle de la Daytona 675.

Dernière production du constructeur d'Issoire, la Voxan Black Classic hérite des gènes de la Black Magic et s'octroie pour l'occasion un nouveau guidon, de nouvelles jantes ainsi qu'une nouvelle ligne d'échappement (celle du Café Racer).

Présentée en 2007 et sortie en concession le 1er Juillet de la même année, la Triumph Street Triple est ce que l'on peut appeler une grande réussite pour ne pas dire un triomphe.

C'est en 1995 que Voxan faisait son entrée dans le cercle très fermé des constructeurs Français de motos. Du milieu des années 90 à aujourd'hui, la vie de constructeur d'Issoire n'a pas été un long fleuve tranquille. Et loin de là d'ailleurs.

Elle a l'apparence d'une moto, elle a la partie cycle d'une moto, mais elle est animée par un variateur. Alors, est-ce que le modèle innovant des usines d'Aprilia a aussi le goût d'une moto ? En proposant un hybride alliant le côté pratique d'un scooter et les sensations d'un roadster, la marque italienne cherche à séduire de nouveaux clients dans un segment sans concurrence.

Le projet du B-king avait été dévoilé en 2001 lors du salon de Tokyo. A cette époque, le concept-bike de Suzuki avait beaucoup fait parler de lui de part ses formes généreuses (ses échappements ont fait couler beaucoup d'encre) mais aussi par les performances annoncées.

A l'époque où nous vivons (et Aymeric est bien placé pour le savoir. . . ), nul besoin de posséder une machine développant 200cv pour 180 kilos dans des tarifs atteignant, pour les plus délurés, les 60 000€. Surtout quand on désire faire ses premiers tours de roues dans l'univers du deux roues motorisé.

Marre de raquer au péage, à la pompe, au parking et chez le concessionnaire… La vie est chère, et laisse de moins en moins de place aux loisirs. Qu'à cela ne tienne : avec nos deux montures du jour, les grands espaces s'ouvrent, et le porte-monnaie souffle. Et si le vrai luxe, c'était l'évasion au guidon de ces GT abordables ?

Alors ce « Spyder », pour qui, pour quoi ? A 17 000 euros l'entrée de gamme, il n'est déjà pas donné et sa fonctionnalité de même que sa polyvalence ne sont pas évidentes. Reste une bouille rageuse et la réelle sensation d'évoluer à part dans le flot de circulation. C'est sans doute là que se situe l'âme du « Spyder ».