Moto GP Estoril: HRC, suicide mode d'emploi
On en parlera longtemps de cette course dans les chaumières. Et d'abord de cette bévue incroyable d'un égocentrique Pedrosa qui s'est livré à une attaque suicide sur la meilleure chance du HRC pour un titre mondial. Pour perdre l'avant de sa machine et s'en aller torpiller un Hayden furieux du coup de Jarnac.
Tout ça parce que le tour d'avant, en leader du championnat défendant ses chances, il avait, au même endroit, chahuté le protégé de Puig. Pedrosa a voulu rendre la pareille, en enfant gâté. Un désastre pour le premier constructeur mondial.
Les deux Honda officielles neutralisées, la Ducati de Capirossi à la dérive et Melandri totalement absent, on aurait pu croire à une ballade de Valentino. Loin s'en faut. Une fois le verrou Edwards, qui, lui, a joué parfaitement son rôle d'équipier, Roberts Jr et surtout un métamorphosé Toni Elias se sont lancés à l'assaut du prodige de Tavullia.
L'Américain a fait illusion, tandis qu'Elias a fait la démonstration. Leader une première fois, il s'est permis de laisser passer Rossi d'un petit signe de la botte en guise d'invite. Pour un final extraordinaire qui a nécessité un arbitrage vidéo pour en connaître le verdict.
C'est donc Elias, qualifié de « diable » aujourd'hui par Rossi, qui décroche la timbale. De la pure émotion sur le podium. Roberts Jr est troisième, Edwards quatrième. Melandri huitième derrière un opiniâtre Checa, et Capirossi onzième derrière De Puniet, victime du naufrage Bridgestone, ont perdu toute chance de décrocher le titre.
Un titre qui se jouera entre Rossi, en tête pour la première fois de la saison au classement du championnat du monde, et Hayden. Douze points de retard en arrivant au Portugal, huit points d'avance en quittant Estoril ; Rossi a peut être fait le plus dur.
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