2. Moto Morini Seiemmezzo Street (STR) 2022 - Sur la route : plus joueuse qu'il n'y paraît.
Une brève pression sur le bouton du démarreur et le bicylindre prend vie. Assez feutrée au ralenti, cette Seiemmezzo Street « STR » n’en sera que plus discrète en ville où elle est à son aise. Dans ces conditions, la mécanique s’avère globalement être une alliée et accepte de reprendre au pas, autour de 2 500 tr/min sur le cinquième rapport, sans cogner ou vibrer excessivement. À cette vitesse, le moulin vous relance surtout sur une plage d’utilisation un peu linéaire, qui propose ainsi des accélérations prévenantes et agréables lorsque vous êtes dans le flot de la circulation. De son côté, la partie cycle à l’accord de suspension presque un peu souple, est confortable au quotidien. L’ensemble gomme alors avec rondeur les aspérités de la chaussée, tandis que la machine se révèle agile et facile à emmener avec ses petites mensurations et son correct rayon de braquage. Pour tout dire, cette Seiemmezzo se ferait presque oublier à bas régime en ville… un bon point.
Plus tard, alors que nous gagnons les petites routes sur les hauteurs d'Arcenant, la Morini devient plus joueuse. Si sa partie cycle ne montre pas alors de faiblesse particulière, son moteur, lui, se révèle un peu plus taquin. Pétillant, sans être évidemment le bicylindre le plus affûté du marché, il s’avère alors globalement réjouissant d’utilisation. Si sous 6 000 tr/min ses réactions sont un peu prévisibles comme nous avons pu le voir en ville, il se réveille ensuite par chance et gagne une courbe d’accélération plus exponentielle. Les envolées sont alors plus toniques, vous permettant d’adopter une conduite un brin musclée sans forcer. Haut dans les tours, le bicylindre rugit de plus belle et transmet sa petite hargne à l’accélération sous couvert de quelques vibrations dans les repose-pieds. Avec une boîte de vitesses aux passages assez doux sous la botte, voilà une petite machine qui devrait en contenter plus d’un.
Et la partie cycle dans tout cela me direz-vous ? Sur le réseau secondaire, on retrouve l’accord de suspension un peu souple décelé plus tôt, mais sans que cela soit piégeux. À haute vitesse, la Seiemmezzo Street « STR » ne se fait ainsi pas prendre en défaut lorsque vous la mettez en appui en courbe. Sans être alors une véritable lame avec quelques mouvements de caisse présents, la belle ne se désunit pas pour autant et ne montre pas de signe de louvoiement. Elle garde alors de la précision dans l’ensemble et reste confortable. Reste à aborder la question du freinage, qui présente du mordant au levier et une bonne dose de puissance sur la longueur. Bien suffisant à l’avant pour attaquer sur les petites routes, l’arrière manque, lui, cependant d’un peu de présence sur les fortes décélérations avec un ABS qui se déclenche assez vite.
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