2. Moto Tour 2017: le bilan de la semaine des "classiques".
La catégorie "Classique" n'a pas été épargnée par les aléas de la course; chutes, casses, abandon, les six concurrents qui avaient fait le choix de partir sur une machine d'avant 1995 font le bilan de leur semaine au sein du Moto Tour 2017.
Nicholas Ayrton.
Il n'était même pas certain de pouvoir terminer la première journée de ce Moto Tour et finalement, c'est la plus haute marche du podium qu'il s'offre avec en prime une belle 19ème place au scratch.
"Compte tenu de mon état de santé, je suis plutôt satisfait. La moto a bien tenu. J'ai juste un relais qui a grillé, et mon pot qui a été un peu abîmé lorsque la R1 de Sébastien Lagût est tombée sur ma moto à l'arrêt. J'ai également perdu l'écrou de l'axe de la roue arrière lors de l'étape marathon. En fait, après l'épreuve sur circuit, j'ai demandé à mon assistance de me changer ma roue arrière car cela ne servait à rien d'user un pneu neuf sur la liaison de plus de 700 kilomètres. Mais à un peu plus de 200 kilomètres de Toulon, on s'est aperçu que l'écrou de l'axe avait disparu. J'ai bricolé comme j'ai pu pour continuer. En gardant mon pied sur le frein arrière, l'axe sortait moins. J'ai pu arriver jusqu'à Toulon (malgré les embouteillages) avec 8 secondes d'avance".
Augustin De Chassy.
Avec une machine pas franchement adaptée à ce genre d'épreuve, Augustin De Chassy a particulièrement impressionné ses adversaires, se payant même le luxe de taxer le leader de la catégorie, Nicholas Ayrton, à deux reprises.
"Ce Moto Tour, c'est vraiment une super expérience. Je me suis éclaté pendant cette semaine. Certes, ma moto n'est pas vraiment adaptée pour ce genre d'épreuves parce que c'est un peu "camion" mais je me suis régalé. L'ambiance est elle aussi extraordinaire; les autres pilotes n'hésitent pas à venir te voir pour te donner des conseils, notamment Eric et Nick avec qui j'ai bien sympathisé. Je crois que j'ai remporté deux spéciales, dont une au Mont Faron. Mais en tout cas, cela a été une expérience géniale".
Frédéric Négroni.
Lui aussi faisait ses premiers tours de roues sur ce genre d'épreuves. À bord de sa superbe Honda VF 1000 R, il a découvert toutes les "ficelles" du Moto Tour au fil des jours.
"J'ai eu un petit problème moteur suite à une perte de puissance qui s'est avérée être due à une pile qui était tombée dans la boîte à air. J'ai pris trois fois 5 heures de pénalités mais sinon, globalement, cela s'est super bien passé. La moto est assez lourde et la roue de 16 pouces n'arrange rien. Sur le mouillé, c'était très délicat mais sur le sec, j'arrivais à me classer dans les quarante".
Michel Das Neves.
Avec son Zündapp 50cc de 1978, il a été la coqueluche de ce Moto Tour. Porté par les encouragements du public, il a rallié Toulon après une étape marathon particulièrement éprouvante.
"Ce fut une semaine fantastique même si faire le Moto Tour avec un 50cc, dans les grands bouts droits ou lorsque ça grimpe beaucoup, c'est assez technique. L'accueil qui m'a été réservé à Toulon était extraordinaire. C'était comme si j'avais gagné le Moto Tour. Mon assistance, le "véloce team" a été au top. Et il y avait une vraie énergie positive autour de la petite Zündapp. Il n'est pas exclu qu'elle refasse une apparition...".
Eric Fortin.
Un problème mécanique dès le premier jour anéantira toutes ses chances de bien figurer. Néanmoins, il réussira à aller jusqu'à Toulon...
"Le bilan de ma semaine n'est pas formidable car j'ai un siège de soupape qui a lâché le premier jour. J'ai pris dix heures de pénalités donc c'était cuit pour moi. J'ai continué sans pression et je me suis fait plaisir. Mes mécanos ont trouvé une culasse d'occase, 200 bornes pour aller la chercher, et ils ont super bien bossé pour que je puisse finir ce Moto Tour".
Salah Jouan.
Habitué des rallyes et candidat pour monter sur une des marches du podium final, Salah devra malheureusement jeter l'éponge dès le lundi soir. Décidément, le Moto Tour ne semble pas vouloir lui sourire puisque cela fait plusieurs éditions qu'il est contraint à l'abandon, soit sur casse, soit sur chute.
"Le dimanche, lors de la reconnaissance sur le circuit de karting de Pageas, ma moto fumait beaucoup. Les commissaires ont refusé que je prenne la piste pour l'épreuve chronométrée. Lorsque ma machine est repassée au contrôle technique, ils n'ont détecté aucune fuite d'huile. J'ai pu reprendre la course le lundi. Mais la consommation d'huile était trop importante. Le lundi soir, j'ai préféré arrêter avant que cela s'aggrave. Je pense que c'est un guide de soupape qui en est la cause. J'attends la nouvelle formule du Moto Tour mais une chose est sûre, c'est que je continue les rallyes".
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