3. Motorisations et transmissions

En plus de posséder une bouille originale et craquante, la StreetKa n’est pas un cabriolet au rabais. Qu’elle soit capotée ou non, elle distille le même plaisir de conduite. Pour qu’il en soit ainsi, il est bon de saluer le travail des ingénieurs, en plus d’un moteur (1.6 95 ch) qui offre une puissance raisonnable et suffisante. Ce bloc distille une belle musique dès que l’on appuie sur l’accélérateur et est bien plein à bas comme à mi-régime, même s’il manque un peu de coffre quand on arrive dans les hauts régimes. Grâce à une commande de boîte à débattement court, le passage des vitesses s’effectue rapidement et sans perte de vitesse entre les rapports. Et puis, à part l’ABS, pas un seul dispositif de contrôle de motricité ou de trajectoire ne vient perturber le travail du conducteur, celui-ci est seul pour diriger la bête, sensations garanties sur sol glissant ! Pour éviter d’avoir recours à des subterfuges électroniques pour maintenir la StreetKa sur sa trajectoire, on a optimisé les liaisons au sol et le châssis a reçu des modifications qui vont dans le sens d’une meilleure efficacité.

Par rapport à la berline Ka, les voies avant et arrière du cabriolet ont été élargies (22 mm à l’avant, 35 mm à l’arrière), le centre de gravité a été abaissé de 3 cm. Cela se traduit tout de suite au volant, la StreetKa est moins nonchalante que la berline, elle ne prend aucun roulis et se comporte presque comme un kart, virant parfaitement à plat. Au point que l’on aimerait quelques chevaux de plus, pour la pousser dans ses derniers retranchements. Notons tout de même qu’à vive allure, la direction assistée manque de précision et que le train avant devient un peu instable sur mauvais revêtement (même si correctement amortie, la petite Ford reste confortable). Mais cela fait aussi partie de son charme, et on la sent vivre, ce qui n’est plus aussi courant avec une auto moderne.

D’ailleurs évitez l’autoroute, à cause du volume sonore (bruits aérodynamiques, moteur) très élevé dans l’habitacle et préférez les petites départementales sinueuses à souhait. Vous irez moins vite, mais vous prendrez beaucoup plus de plaisir.

Enfin, la StreetKa fait merveille dans la conduite en ville. Sa très grande maniabilité permet de se sortir de tous les embarras de la circulation. Un bémol cependant, le rayon de braquage trop important ne facilite pas les manœuvres de parking, pas plus que l’absence de visibilité à l’arrière.