2. Moustache Friday 27S Speed Dual : une législation contraignante et absurde
Dans le cadre d’un usage utilitaire à savoir, aller d’un point A à un point B sans dépenser d’essence ni payer d’assurance particulière, le speedbike a tout de la solution idéale. Mais c’est là que le bât blesse. Un Speedbike n’est pas un vélo selon la loi. C’est un cyclomoteur. Il doit répondre à une série de critères spécifiques, du phare au rétroviseur, en passant par le feu de stop (qui devrait se trouver sur tous les vélos urbains) ou encore des freins inversés et des roues spécifiques capables d’encaisser les chocs à 45 km/h. Ajoutons en plus une plaque d’immatriculation une assurance spécifique et surtout, et c’est une aberration, l’interdiction d’emprunter les pistes cyclables.
Vous avez bien lu. Alors qu’un vélo sans assistance tourne facilement à plus de 30 km/h sur ces mêmes pistes, le Speedbike, lui, se retrouve sur une route que se partagent difficilement scooters, voitures, utilitaires, camions, motos et véhicules d’urgence. Un engin qui peinera à dépasser 45 km/h tant l’effort est considérable sans assistance et avec un tel poids et qui, pour toutes les personnes que nous avons croisées, n’est absolument pas à sa place au milieu du trafic.
Une idée totalement absurde qui va totalement à l’encontre de l’orientation prise par ce même gouvernement à savoir, créer des pistes cyclables.
Comment expliquer aux automobilistes qu’ils doivent attendre derrière vous quand à quelques centimètres à votre droite se trouve une large piste cyclable totalement vide ? Puis l’intérêt des raccourcis générés par ces pistes disparaît totalement avec cette interdiction de les emprunter.
Pire, le Speedbike doit en plus éviter d’autres types de routes interdites aux cyclomoteurs de catégorie L1e (50 cm3 et 45 km/h maximum).
Une assurance obligatoire, chère et qui ne couvre pas tout
D’ailleurs, parlons-en de cette assurance. Peu de compagnies proposent d’assurer un Speedbike et celles qui ont des formules adaptées à leur catalogue les font payer cher. Nous avons comparé chez le même assureur des formules identiques pour notre Speedbike d’essai (pour lequel le « tous risques » n’est pas disponible), un scooter thermique 125 cm3 et un scooter électrique 125 cm3.
Véhicule |
Véhicule couvert en cas d’accident responsable |
Conducteur couvert en cas d’accident responsable |
Tiers couvert en cas d’accident responsable |
Prix neuf |
Coût annuel de l’assurance en tous risques |
Speedbike Friday 27 FS Speed |
Non |
Oui |
Oui |
7 199 € |
(formule tous risques non disponible) 652 € |
Scooter thermique 125 cm3 Honda SH125i |
Oui |
Oui |
Oui |
3 989 € |
876 € |
Scooter Electrique 125 cm3 Super Soco CPX |
Oui |
Oui |
Oui |
5 590 € |
827 € |
Les prix sont très proches. Sachez que l’option tous risques n’existe pas pour le Speedbike : en cas d’accident responsable, l’assurance vous couvrira vous, le tiers mais pas le vélo. Il reste cependant assuré contre le vol.
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