Navettes autonomes : un accueil positif en zone rurale
La Communauté d'intérêt sur le Véhicule Autonome, créée par la Macif en 2019, donne des nouvelles de son expérimentation menée l'an dernier dans la Drôme et l'Indre autour des enjeux de mobilité et de la perception des navettes autonomes en zone rurale.
C'est à la campagne, sur les territoires de Coeur de Brenne (36) et de Crest-Val de Drôme (26), que la Communauté d'intérêt sur le Véhicule Autonome (CIVA) est allée à la rencontre des habitants.
L'organisation fondée au sein de l'écosystème Movin'On par l'assureur Macif en 2019 fédère une dizaine d'autres entreprises parmi lesquelles la SNCF, Michelin, Kantar ou encore Orange. Ses membres ont voulu savoir quel regard les citoyens de ces territoires ruraux portaient sur la mobilité de demain et sur la mise en place éventuelle de services de navettes autonomes.
Oui à 54 % pour un déploiement d'ici 5 ans
Une expérimentation a ainsi été menée l'an dernier, et des navettes autonomes déployées sur les zones cible. A l'issue de ce test grandeur nature, la Communauté d'intérêt sur le Véhicule Autonome établit plusieurs conclusions.
Cette enquête a tout d'abord permis de déceler un accueil positif vis-à-vis des nouvelles pratiques de mobilité. 74 % des personnes interrogées, en effet, se déclarent prêtes à changer leur manière de se déplacer d’ici un an. Et bien que l’utilisation de la voiture, à ce jour, leur apparaisse encore comme « un moyen de transport incontournable en zone rurale », 41 % d'entre elles expriment le souhait de pouvoir, dans cet avenir proche, « adopter un moyen de transport plus écologique », constate la CIVA.
Sur la question de la mobilité sans chauffeur, près de 60 % des sondés, aussi bien dans la Drôme que dans l'Indre, se disent « prêts à utiliser régulièrement une navette autonome sur des trajets entre un et cinq kilomètres.» Parallèlement, 54 % se déclarent même favorables à la mise en place d'un tel service près de chez eux d'ici 5 ans tandis que 32 % se montrent à l'inverse dubitatifs et 14 % réfractaires.
La CIVA, enfin, explique avoir identifié deux facteurs jouant un rôle majeur dans l'acceptabilité de cette nouvelle forme de mobilité. Elle a d'une part acquis la conviction que l'opportunité d'expérimenter le transport en navette en conditions réelles est bénéfique. Cela « rassure les habitants quant à la sécurité du service et quant à l’impact d’une navette sur l'emploi local », décrypte-t-elle.
D'autre part, émerge de cette étude l'importance de faire de la pédagogie sur les changements de pratiques de mobilité de façon générale. « En effet, plus que la technologie de conduite autonome, c’est le désir des habitants d’utiliser des solutions de transport plus écologiques qui influe sur leur intention d’utilisation d’un service de mobilité autonome », analysent la Macif et ses partenaires.
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