Part du diesel chez les constructeurs : de 94 % pour Land Rover à 7 % pour Toyota

La part de marché du diesel s'est écroulée en France, et il en est de même en Europe. Sur le Vieux Continent, les voitures carburant au gazole n'ont représenté plus que 44,8 % des ventes en 2017, soit une baisse de 5 points par rapport à 2016. Selon les données compilées par Jato Dynamics, le recul du diesel concerne tous les grands constructeurs.

Mais les situations sont très diverses : des marques sont encore très dépendantes du diesel pendant que d'autres ont quasiment réussi à s'en passer. Parmi ces dernières, on trouve Toyota, le résultat d'une stratégie portée sur l'hybride. À tel point que le japonais a même décidé d'arrêter le diesel dès la fin 2018 (sauf pour le Land Cruiser). Un choix osé qui n'a rien de risqué : en 2017, la part du diesel chez Toyota a été divisée par deux, passant de 14 à 7 %, mais les immatriculations ont progressé de 14 % !

Autre exemple de constructeur en forme et pourtant peu "diésélisé" : Suzuki. Ses ventes se sont envolées de 21 % alors que le diesel n'a représenté que 8 % de ses commandes. Cela s'explique par le succès de ses citadines Ignis et Swift. Les asiatiques sont d'ailleurs peu dépendants du diesel, puisque ce type de moteur a une part de marché de 26 % chez Mazda et Honda et de 23 % chez Mitsubishi.

À l’inverse, il y a des marques qui sont encore accros au gazole ! On les regroupe en deux catégories. D'une part, les spécialistes des 4x4 : tout en haut de la liste, on retrouve ainsi Land Rover, avec 94 % de diesel dans ses ventes ! Vient ensuite Jeep, avec 80 % de diesel. D'autre part, on a les firmes premium, avec Volvo (78 %), Mercedes et BMW (67 %) puis Audi (59 %). Ceci s'explique par le fait que ces marques vendent beaucoup de grands véhicules, où le diesel a encore la côte. On note toutefois que chez Audi, le diesel a reculé de 9 points en une année.

Du côté des Français, transition symbolique pour Peugeot et Renault, à 49 % de diesel en 2017 alors qu'ils étaient à 52 et 54 % en 2016. Le désamour pour le gazole n'est pas un souci pour eux, puisqu'ils sont à la page côté essence. Renault vient notamment de lancer deux nouvelles familles de TCe, les 1.3 et 1.8. Parmi les grandes marques européennes les moins diésélisées, on trouve Seat (30 %) et Opel (28 %). Fiat est une petite exception, puisque la part du diesel a stagné chez lui, avec 36 %.

• Part de marché du diesel par constructeurs (en Europe) :

Land Rover : 94 %, Jeep : 92 %, Volvo : 80 %, Mercedes et BMW : 67 %, Audi : 59 %, Peugeot et Renault : 49 %, Nissan : 47 %, Volkswagen : 46 %, Ford : 44 %, Citroën : 43 %, Skoda : 41 %, Kia : 40 %, Dacia : 39 %, Fiat : 36 %, Hyundai : 32 %, Seat : 30 %, Mini : 29 %, Opel : 28 %, Mazda et Honda : 26 %, Mitsubishi : 23 %, Suzuki : 8 % et Toyota : 7 %.