Pénurie de carburant : plus de 400 stations à sec - Le point sur la situation
Florent Ferrière , mis à jour
Le blocage de dépôts pétroliers du côté de la Bretagne se poursuit. Environ 800 stations sont touchées par la pénurie, dont une moitié en rupture totale.
Mise à jour 3 décembre > Le blocage se poursuit, les pros du BTP continuant leurs actions après une réunion au ministère de l'Économie. Le gouvernement n'a pas souhaité reculer sur la fin de l'avantage fiscal du GNR (gazole non routier).
Il a toutefois fait des propositions : donner une couleur spécifique au GNR et une liste d'engins qui ne pourront employer que ce carburant, une manière de lutter contre les vols et une concurrence d'autres engins, notamment agricoles. Bercy a aussi promis un renforcement des contrôles de gendarmerie. Mais pas suffisant pour l'instant du côté des bloqueurs, qui craignent que la hausse de la taxe pèse sur leurs finances et leurs emplois. Mardi matin, les dépôts de Brest, Lorient, La Rochelle et le Mans sont bloqués. Celui de Vern-sur-Seiche, près de Rennes, a été débloqué par les gendarmes dans la nuit.
Conséquence : le nombre de stations touchées par la pénurie ne cesse de progresser. Selon la carte collaborative du site "Mon essence", un peu plus de 400 sont en rupture totale et près de 390 en rupture partielle. La pénurie, commencée en Bretagne, s'étend petit à petit aux régions voisines, notamment le long de l'Atlantique jusqu'à Bordeaux. Des stations sont aussi concernées en Ile-de-France et autour de Marseille, assurément l'effet d'un nombre élevé de pleins par anticipation, la crainte de la pénurie étant renforcée par l'arrivée de la grève du 5 décembre. Cela vide les cuves plus vite qu'en temps normal.
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1er décembre > Depuis jeudi, plusieurs dépôts pétroliers sont bloqués entre Le Mans et la Bretagne. Des professionnels du bâtiment protestent contre le projet de supprimer un avantage fiscal sur le gazole non routier. Le gouvernement veut y mettre fin en trois années à partir de 2020.
Conséquence : entre les problèmes d'approvisionnement et une présence inhabituelle des conducteurs dans les stations, il y a une pénurie dans cette région. Selon une carte collaborative mise en place par le quotidien régional Le Télégramme, environ 200 stations seraient en pénurie totale et 60 en pénurie partielle.
Le Finistère a rapidement été touché. Résultat, le préfet a pris un arrêté ce dimanche 1er décembre pour réserver aux véhicules prioritaires (urgence, secours et soins aux personnes, services sanitaires, interventions d'urgence sur les réseaux de distribution, transports funéraires) l’accès à onze stations (la liste sur le site du département).
La situation commence à toucher d'autres régions, le petit vent de panique ayant poussé des automobilistes à faire le plein en avance ce week-end. Une ruée poussée par les inquiétudes liées au mouvement de grève du 5 décembre. France Bleu a ainsi recensé des points de vente à sec en Mayenne, tandis que d'autres ont été fermées par précaution.
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