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Pétrole: toujours plus bas...mais ça ne va pas durer!

Le prix du litre est aujourd'hui au plus bas, mais voici que le cours du baril commence à remonter, à la faveur du déconfinement progressif et d'économies qui redémarrent. 

Pétrole: toujours plus bas...mais ça ne va pas durer!

La fin du confinement s’accompagne d’une bonne nouvelle : les prix des carburants n’ont cessé de baisser ces dix dernières semaines pour atteindre, hier lundi et selon les données compilées par le ministère de la Transition écologique et solidaire, 1,163 € pour le litre de gazole, 1,2296 pour le litre de SP95, et 1,2178 € pour le SP95-E10.

Bien sûr, cette évolution des prix constitue une excellente nouvelle pour les automobilistes qui vont reprendre le chemin du travail. Mais nous ne saurions trop conseiller aux autres de profiter de l’effet d’aubaine pour remplir leurs réservoirs.

En effet, les procédures de déconfinement qui se généralisent progressivement à travers la planète, notamment sur le continent asiatique, ont pour conséquence une hausse de la demande. Et celle-ci se conjugue à des baisses de productions décidées par les pays producteurs, qui voulaient limiter les stocks mortifères pour leurs affaires, pour provoquer une remontée des cours

C’est ainsi que le prix du baril américain, après avoir grimpé de plus de 30% la semaine dernière, a encore repris 7,26% (soit 21,87 $) dans les échanges de mardi en Asie (chiffres AFP). Dans le même temps, le Brent de la mer du nord reprenait 3,86% (soit 28,25 $).

Et la stratégie de l’Opep, qui consiste à contenir ses quotas de production jusqu’à la fin juin afin de stabiliser un prix du baril qui, rappelons-le, aura baissé de 66% entre le 6 janvier et la fin mars, ne fera qu’amplifier ce phénomène.

Certes, les prix du carburant à la pompe ne remonteront pas en flèche pour autant, et ce n’est pas demain que l’on recommencera à flirter avec les 1,80 € par litre de sans-plomb. En effet, la taxation de 60% qui pèse sur le pétrole agit comme un amortisseur à la baisse…mais aussi à la hausse, comme le clament les industriels. Par ailleurs, les secteurs des transports aériens, routiers et maritimes, très gloutons en pétrole, ne remonteront en charge que très progressivement, ce qui limitera l’augmentation des prix.

Reste que d’un point de vue écologique, cette hausse de la demande de pétrole constitue une mauvaise nouvelle pour la planète à court terme. Mais au moins un prix des carburants élevés aura-t-il pour vertu de favoriser le mouvement de fond en faveur de la transition énergétique, vers des sources d’énergie non carbonées, c’est-à-dire du renouvelable ou du nucléaire. De quoi favoriser, finalement, l’émergence de ce « monde d’après » que beaucoup appellent de leurs vœux mais dont strictement personne ne sait encore de quoi il sera fait.

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