Pollution: une vignette en vigueur le 1er juillet
Ce matin, Ségolène Royal dévoilait les modalités de mise en place, à partir du 1er juillet, d'un système de vignettes attribuées en fonction des émissions polluantes des véhicules. Celles-ci ne revêtent pas un caractère obligatoire, mais ceux qui les possèderont auront la vie plus facile en cas de pic de pollution...
Ce mardi matin, les radios se faisaient l'écho d'une étude publiée par l'agence Santé Publique France nous apprenant que la pollution de l'air était responsable de 48 000 morts chaque année dans l'hexagone, soit 9% de la mortalité totale et surtout troisième cause de décès après le tabac (78 000 morts) et l'alcool (49 000 décès).
Une poignée d'heures plus tard, et par une coïncidence particulièrement heureuse, la ministre de l'Environnement Ségolène Royal dévoilait la mise en place, à partir du 1er juillet, d'un système de vignettes automobiles correspondant à différents niveaux de pollution, en fonction de leur âge et de leur type de motorisation.
Concrètement, ces vignettes Crit'air consistent en des certificats à coller sur le pare-brise et qui se décomposent en six catégories différentes, matérialisées par des couleurs: vert pour les voitures particulières 100% électriques et hydrogène, violet pour les essence répondant aux normes Euro 5 et 6 (mise en circulation à partir du 1er janvier 2011), puis jaune, orange, marron et noir (voir l'illustration ci-dessous pour plus de précisions, sachant que les voitures immatriculées avant le 31 décembre 1996 ne seront pas éligibles).
Pour obtenir le sésame, il faudra se rendre sur le site internet www.certificat-air.gouv.fr (pas encore opérationnel au moment où nous publions ce article) où, muni de la carte grise de son véhicule, on pourra indiquer toutes les données concernant celui-ci. Après s'être délestés de 4,5 €, les automobilistes recevront quelques jours plus tard leur vignette par voie postale. Celle-ci leur permettra de circuler plus aisément en cas de pic de pollution, lorsque les grandes villes instaureront des restrictions de circulation. Ou d'accéder aux zones de circulation restreintes (ZCR) que peuvent mettre en place - de façon permanente - les maires des villes les plus polluées.
Si ces vignettes ne revêtent pas de caractère obligatoire, Ségolène Royal précise que " comme dans les zones de circulation restreinte, seuls seront autorisés un certain nombre de certificats de qualité de l'air, tout le monde a intérêt à les obtenir". Une façon de forcer en douceur (mais forcer quand même) la main des automobilistes, toujours dans le but d'accélérer la mutation du parc automobile français. Et tant pis pour les moins aisés - ceux qui roulent dans les voitures les plus anciennes faute de moyens - décidément bien mal traités en ce moment par le pouvoir.
L'annonce de cette mesure s'accompagnait notamment de celle d'une convergence des taxes touchant gazole et sans plomb, lesquelles passerait de à 10 centimes d'euro par litre 2017 (contre 18 centimes en 2013). D'autre part, la ministre a réaffirmé l'ambition de déployer 7 millions de bornes de recharge pour des voitures électriques et hybrides à l'horizon 2030.
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