Présentation vidéo – Ineos Quartermaster (2023) : et maintenant, le pick-up
Cédric Pinatel , mis à jour
Après le Grenadier, Ineos dévoile son second modèle. Le nouveau constructeur anglais lance le Quartermaster, un gros pick-up double-cabine qui sera lui aussi construit en France.
Ineos, c’est donc ce nouveau constructeur automobile fondé par l’homme le plus riche du Royaume-Uni qui, lors d’une soirée un peu arrosée dans un pub (qu’il a ensuite racheté), a décidé de concevoir son propre 4x4 pur et dur en reprenant l’esprit du Land Rover Defender originel. Fruit de cette quête, le Grenadier ressemble effectivement au Defender originel et reprend comme ce dernier un bon vieux châssis séparé même s’il n’a techniquement plus rien à voir avec le modèle dont il s’inspire.
Équipé d’une technologie bien plus moderne, il se montre plus agréable à conduire sur la route (et même en-dehors des sentiers battus) malgré sa philosophie très éloignée des SUV classiques actuels.
Le Quartermaster complète cette nouvelle gamme d’Ineos en ajoutant un pick-up double-cabine au « station-wagon » précédemment lancé sur le marché. Son empattement progresse de 305 mm et son porte-à-faux arrière gagne 20 centimètres, avec une longueur totale de 5,44 mètres (avec la roue de secours) contre 4,90 mètres. Ses proportions rappellent celles du Jeep Gladiator, avec une longueur impressionnante et une hauteur inhabituelle qui l’empêchera de rentrer dans la plupart des parkings. Il ressemble comme le Grenadier à une version à peine modernisée du vieux Defender, cette fois dans la version pick-up.
Une présentation intérieure rustique mais pas indigne
A l’intérieur, le Quartermaster garde la même planche de bord que le Grenadier et des finitions similaires, avec des matériaux robustes et des habillages différents de ceux du monde automobile « classique ». On trouve pourtant bien du plastique moussé sur les contre-portes et malgré le nombre impressionnant de boutons physiques sur la console centrale jusqu’au pavillon de toit (façon Hummer H1 !), tous conçus pour être utilisés avec des gants et pour résister à un lavage au jet d’eau, l’ambiance paraît plus moderne là aussi que celle d’un vieux Defender. A l’arrière en revanche, il faut se contenter d’une banquette dont les dossiers sont très verticaux (la même que celle du Grenadier à cinq places échappant au malus écologique). Ineos n’a pas su nous dire si ce Quartermaster échapperait au malus écologique français dans l’attente de son homologation. Quant à la benne de 1,56 mètre de long et 1,62 mètre de large, elle peut accueillir une europalette standard et revendique 760 kg de charge utile alors que le véhicule peut tracter 3 500 kg.
Essence, diesel…et hydrogène un jour ?
Le Quartermaster reprend les mêmes moteurs que le Grenadier, à savoir deux blocs BMW à six cylindres en ligne de 3,0 litres développant respectivement 286 chevaux et 450 Nm de couple (essence) et 249 chevaux et 550 Nm (diesel) combinés à une boîte automatique ZF à huit rapports. Dans les deux cas, le niveau de grammage CO2 sera très probablement au niveau maximal du malus écologique (mais il pourrait échapper à ce dernier). Le prix sera, d'après les communicants de la marque consultés à Goodwood, "similaire à celui du Grenadier". Rappelons que ce dernier débute tout de même à 66 890€ en version utilitaire à deux places...
Ineos nous a aussi montré son prototype à hydrogène, utilisant un groupe motopropulseur très proche de celui du BMW iX5 Hydrogen avec une pile à combustible et un réservoir de dihydrogène. Le constructeur évalue toujours actuellement la viabilité économique de cette technologie mais dans un contexte où l’avenir de l’hydrogène automobile pose question, les dirigeants du constructeur pensent que des véhicules tout-terrains de ce genre (à usage professionnel et utilitaire) peuvent parfaitement faire sens.
Des modèles électriques, ensuite
Et après ? Ineos prévoit de fabriquer environ 30 000 exemplaires des Grenadier et Quartermaster en année pleine dans son usine française de Hambach. Mais dès 2026, le constructeur doit commercialiser un autre modèle -entièrement électrique celui-là- conçu avec l’aide des Autrichiens de Magna. Il sera plus petit que le Grenadier mais restera un vrai tout-terrain. Ineos prévoit également le développement d’un second modèle électrique. Le pari fou du milliardaire anglais dans son pub peut-t-il déboucher sur un vrai succès automobile ?
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