Présentation vidéo - Ford Explorer : l'Américain made in Germany
Le premier SUV compact 100 % électrique de la marque à l'ovale reprend le célèbre nom du modèle Ford qui sillonne les routes américaines depuis 1990. Plus petit que son cousin d'Outre-Atlantique, il adopte la plateforme MEB du groupe Volkswagen. À lui, donc, les batteries et motorisations de l'ID.4, avec quelques améliorations à la clé. Mais Ford ne s'est pas contenté d'un simple rebadgage. Loin de là.
On ne change pas une appellation qui gagne. Alors pourquoi se creuser les méninges en inventant un nom pour baptiser une nouvelle voiture ? C’est ce que Ford Europe s’est dit, en utilisant celui d’Explorer, bien connu et vendu aux États-Unis depuis 33 ans. D’autant que la marque à l’ovale entend bien américaniser son image en Europe. Alors va pour Explorer, nom désormais accolé au nouveau SUV 100 % électrique qui va éclipser l’autre Explorer, tout à fait américain quant à lui, dont le modèle actuel tente de faire une incursion chez nous depuis 2020, et qui va disparaître du catalogue dès cet été, lors de la commercialisation de ce modèle, spécialement crée pour le vieux continent.
L’expression « spécialement crée » est peut-être un peu osée, puisque ce nouvel Explorer repose en fait sur la fameuse plateforme MEB du groupe Volkswagen, qui équipe, en gros, tout ce qui roule à l'aide d'une batterie dans le groupe, du Skoda Enyaq à l'Audi Q4 e-tron, en passant par la gamme ID de VW, évidemment. L’Américain a signé un gros accord industriel avec l'Allemand, qui lui permet de l’utiliser et qui inclut également le pick-up Ford Ranger, que la marque germanique rebadge sous le nom d’Amarok.
ID4 et Explorer : deux designs très différents
Ici, au contraire, pas question de coller un logo Ford sur une ID.4 à la sortie de la chaîne, et de conserver l’intégralité de la ligne extérieure, et de l’habitacle Volkswagen. C’est simple : il ne reste absolument rien de visuellement similaire entre les deux modèles. Ford se fait livrer des plateformes dans son usine de Cologne, où le constructeur vient d’investir 2 milliards d’euros pour la transformer, et assembler cet Explorer selon son goût.
Il est donc inutile de tenter de jouer au jeu des 7 différences entre l’ID.4 et l’Explorer, ils n’ont strictement rien à voir. Car autant l’Allemand se rapproche d’une grosse compacte légèrement surélevée, autant l’Américain se veut un vrai SUV, au look costaud et plutôt carré, avec quelques références au modèle américain.
Surtout, cet Explorer a l’air presque aussi gigantesque que son cousin d'outre Atlantique, alors qu’il est à peine plus grand qu’une Focus de la même marque, qui jauge 4,39, alors que ce SUV ne dépasse pas 4,46 m. Un effet obtenu grâce au côté massif de la ligne qui trompe son monde, avec ses passages de roues surlignés, ses nervures de carrosserie et ces lignes intégrées aux custodes qui semblent allonger l'auto. À l’intérieur, en revanche, pas d'effet de gigantisme, ni de référence à l'Explorer US.
Pour l'habitacle, l'inspiration vient d'une autre Ford : la Mustang Mach-e. Même design de la planche de bord et même dalle numérique verticale de 15 pouces. Mais l'interface de cette dernière, baptisée Sync Move 1, est améliorée, et elle est mobile pour permettre à son conducteur de l'ajuster en hauteur pour mieux la voir, ou de la baisser pour ne pas être gêné la nuit. Elle cache également un espace de rangement qui se verrouille en cas de fermeture de la voiture, à la manière d'un petit coffre-fort, plus discret, et plus difficile à forcer qu'une boîte à gants. Quant à la console centrale, elle cache un vide-poches qui permet de loger beaucoup plus que le contenu de ses poches, puisqu'il a une capacité de 17 l.
Enfin, le son du système audio embarqué est transmis aux passagers sous la forme d'une barre façon home cinéma. À l'arrière, la place aux jambes est correcte, comme le coffre, avec ses 450 l. Mais ce dernier est plus petit que celui du cousin ID.4, puisque ce dernier s'offre 543 l. Une différence logique, puisque l'Allemand est plus grand et mesure 4,58 m. Côté équipements, Ford promet des assistances à la conduite plutôt avancées avec un changement de voie autonome sur la route comme en ville.
On l'a dit, le SUV américain est visuellement fort différent de son homologue. Visuellement seulement, car la partie mécanique est inchangée. Reste à savoir quelles motorisations, et quelles batteries, seront retenues par Ford dans le catalogue MEB de Volkswagen. Si la marque ne révèle pas encore tous les détails des choix retenus, on sait que son SUV doit frôler les 500 km d'autonomie. Il devrait en tout cas adopter la configuration de l'ID.4 GTX et sa batterie de 77 kWh. Mais si VW en tire 300 ch, chez Ford on assure que cet Explorer ainsi équipé, et en quatre roues motrices, atteindra 340 ch.
Quid des versions moins puissantes, de 204 ch et de 149 ch avec la batterie de 52 kWh ? Ford assure que son SUV sera disponible en 2 et 4 roues motrices avec deux modèles de batterie et nous renvoie au début de l'été, lorsque toutes les caractéristiques seront connues pour en connaître les détails.
À ce moment-là, l'Explorer sera sur sa rampe de lancement pour des premières livraisons prévues en fin d'année. C'est aussi à cette période que l'Explorer américain disparaîtra du catalogue européen pour céder sa place à son petit frère. Un nouveau venu qui compte, puisque Ford mise sur 600 000 ventes de voitures électriques d'ici 2026. Même si cet Explorer devrait réaliser moins de ventes que le Puma électrique qui devrait pointer son museau d'ici-là.
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