Prix des carburants : Macron ne veut plus d'augmentation automatique de la taxe carbone
Le Président de la République a évoqué l'idée d'une taxe carbone qui évoluerait en fonction des cours du pétrole, pour éviter la double peine lorsque ces derniers s'envolent.
Emmanuel Macron le sait, chaque augmentation de taxes peut devenir un sujet explosif, notamment sur l'essence. Car c'est de là qu'a commencé le mouvement des gilets jaunes, opposé à une hausse de la fiscalité sur les carburants en 2019. Le Président de la République avait fini par renoncer, pour tenter de calmer les esprits.
Et il y aura un avant et un après. Lors d'une rencontre avec des élus de la région Grand Est, dans le cadre du grand débat, le chef de l'État a déclaré qu'il n'était plus possible d'appliquer une augmentation automatique de la taxe carbone.
Il a déclaré : "Le gouvernement s'est inscrit dans la lignée de plusieurs trajectoires qui avaient été votées, depuis dix ans, par toutes les majorités, de l'augmentation de la taxe carburant et de la contribution à la transition écologique". Mais il est conscient qu'il existe "une injustice au carré", notamment pour ceux qui habitent dans les zones "où il y a une mobilité contrainte sans solution alternative".
Le Président a indiqué que la trajectoire de hausse de la taxe carbone ne pouvait reprendre à l'identique. Mais attention, Emmanuel Macron n'a pas non plus enterré toute idée de hausse, car la volonté reste à une taxation des carburants plus lourde pour pousser les Français vers des voitures électrifiées.
Il est toutefois ouvert à une stabilisation de la fiscalité ou à la mise en place d'une taxe carbone flottante, qui serait baissée lorsque les cours du pétrole s'envolent, ce qui amortirait un peu les hausses dans les stations.
Après avoir fortement baissé fin 2018, les prix dans les stations sont orientés à la hausse depuis le début d'année, portés par une augmentation des cours de l'or noir.
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