Projet de fusion de Renault et Nissan : pour Ghosn "toutes les options sont sur la table"
Renault et Nissan doivent continuer de se rapprocher. Certains évoquent une fusion, une option possible pour Carlos Ghosn.
Carlos Ghosn a une mission des plus délicates : rapprocher les différentes entités de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Les parties françaises et japonaises sont pour l'instant liées par une super-collaboration technique et des participations financières (Renault détient 43 % de Nissan et Nissan détient 15 % de Renault). Celui qui est resté à la tête du groupe Renault le sait : pour que cet ensemble toujours fragile tienne sur la durée, il va falloir renforcer les liens. Ghosn a récemment dit que cela était la suite logique pour l'Alliance.
Fin mars, la rumeur d'une fusion a été entendue. Les principaux intéressés l'avaient qualifiée de spéculation. Mais dans une interview au quotidien japonais Nikkei relayée par l'AFP, Carlos Ghosn a déclaré que "toutes les options étaient ouvertes" quant à l'avenir de l'Alliance et qu'il souhaite "trouver des solutions" d'ici 2022. Ghosn a ainsi précisé : "je ne laisse aucune option de côté mais je n'en privilégie aucune. Nous ne sommes pas fixés sur une solution". Le stade ultime de la fusion n'est donc pas impossible. Ghosn a toutefois ajouté à propos des options : "Certaines sont plus probables que d'autres du fait de la sensibilité (du dossier)".
Sensibilité, le mot ne peut pas être mieux choisi, tant le dossier s'avère explosif. L'ombre politique plane, avec un gouvernement français qui veut voir Renault garder l'avantage et un gouvernement japonais qui souhaite que les forces soient enfin rééquilibrées, d'autant que Nissan vend davantage que Renault.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération