Projet Ibis, la batterie « révolutionnaire » de Stellantis
Cette batterie assure aussi les fonctions de chargeur et d'onduleur, et les modules lithium-ion peuvent être remplacés indépendamment les uns des autres en cas de défaillance. Son arrivée sur le marché est prévue "d'ici la fin de la décennie."
Allez hop, direction le campus de l’université de Paris/Saclay. C’est là que Stellantis a invité la presse ce jeudi matin pour dévoiler les grandes lignes du projet Ibis, qu’il a lancé en 2016 dans le plus grand secret en partenariat avec Saft, mais aussi des organismes de recherche privés et universitaires, le tout avec le soutien des pouvoirs publics.
Projet Ibis, la batterie « révolutionnaire » de Stellantis
Le but : mettre au point une batterie électrique plus efficiente et moins onéreuse. Pour y parvenir, les chercheurs se sont attachés à simplifier le groupe moto-propulseur en supprimant le chargeur et l’onduleur (par l’intermédiaire duquel l’électricité est transmise au moteur).
Des éléments dont les fonctions sont ici directement intégrées dans les modules de batteries lithium-ion, ceci grâce à des cartes de conversion électroniques.
Ce système est « indiscutablement révolutionnaire, car il intègre les fonctions de charge et d’alimentation du moteur », se félicite un responsable du projet.
« Un système de contrôle sophistiqué permet de produire un courant alternatif pour un moteur électrique, directement à partir de la batterie », explique Stellantis. Résultat ? « Une batterie plus efficace, qui améliore l’autonomie des véhicules électriques à batterie et qui est plus fiable et moins coûteuse. Cela libère aussi de la place dans le véhicule »
Précisions au passage que si l’expérimentation s’opère sur des batteries lithium-ion, elle pourrait tout aussi bien s’appliquer à des batteries sèches ou à toute autre technologie.
Ce système, dont vous pouvez découvrir le principe de fonctionnement dans la vidéo accompagnant cet article, permet de plus une optimisation de l’énergie utilisable, grâce notamment à un pilotage indépendant de l’énergie de chaque module. Et en cas de défaillance d’un élément de batterie, il est possible de ne remplacer que celui en cause.
Une solution des plus intéressantes, sachant qu’avec les batteries actuellement sur le marché, où les modules li-ion sont couplés en série, c’est le maillon le plus faible qui définit les performances du système. « La voiture ne sera pas bloquée si un module est malade », résume un ingénieur.
Un premier prototype roulant sera lancé en 2024, et Stellantis vise une introduction sur le marché « avant la fin de la décennie. »
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