PSA: un premier trimestre à bonne allure
Hier moribond, le groupe PSA affiche des perspectives pour le moins encourageantes. Au premier trimestre, son chiffre d’affaires a progressé de 5%, porté à la fois par les ventes de ses modèles stars et les résultats de sa filiale Faurecia.
Au bord du gouffre il y a quatre ans, le groupe français PSA annonce ce mercredi des chiffres très positifs au premier trimestre, sur la lancée de ses bons résultats 2016 qui s’étaient traduits par une marge opérationnelle de 6%.
Le chiffre d’affaire du groupe atteint ainsi 13,6 milliards d’euros, en hausse de 4,9% par rapport à la même période en 2016. Une valeur essentiellement portée par l’équipementier Faurecia qui affiche une progression de 9,3%, tandis qu’ « au sein de la division Automobile, le chiffre d’affaires augmente de 2,5%, grâce notamment à l’amélioration du mix produit (+3,7%) liée aux succès de nos véhicules en lancement et qui fait plus que compenser les effets négatifs des taux de change (-1%) », commente PSA dans un communiqué.
Cette croissance globale repose en effet sur les ventes de la Peugeot 3008, dont 125 000 exemplaires ont été commandés depuis son lancement à l’automne. Ce modèle voit actuellement sa production à l’usine de Sochaux tourner au ralenti en raison d’un problème d’approvisionnement des peaux synthétiques recouvrant le tableau de bord. Autres stars, la Citroën C3 (100 000 exemplaires commandés, dont 65% en peinture bi-ton et 45% dans les versions haut de gamme), et l’utilitaire Citroën Jumpy/Peugeot Expert (et Toyota Proace), leader des ventes de sa catégorie en Europe. A signaler également, des ventes qui redémarrent en trombe en Iran, puisque les ventes de Peugeot y sont passées de 21 000 au premier trimestre 2016 à 120 000 cette année (!). Sans elles, les ventes globales du groupe seraient en réalité inférieures à celles de 2016.
Citons également un DS dont les ventes ont baissé de 44% sur la période, la faute en incombant notamment au manque de renouvellement de la gamme (mais ça va changer), à quoi s’ajoutent des ventes en chute libre en Asie du sud-est (-45,6%). Par ailleurs, si elle permet à PSA de devenir le deuxième groupe en Europe, la prise de contrôle d’Opel, annoncée mi-février, laisse dubitatifs certains analystes qui pointent notamment du doigt le niveau d’endettement du constructeur allemand ou le faible taux d’occupation de ses usines. A qui Carlos Tavares rappelle, optimiste, que la performance de PSA en 2012 n’était guère plus reluisante. On sait ce qu’il est advenu depuis.
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