PV à l'étranger : la France passe un accord avec l'Autriche
Depuis le 15 décembre, les conducteurs autrichiens flashés dans l'Hexagone reçoivent l'amende chez eux. Évidemment, il en est de même dans l'autre sens.
La réputation des conducteurs étrangers d'avoir du mal à respecter les limitations de vitesse françaises, est-ce un mythe ou une réalité ? Une statistique de la Sécurité Routière prouve que ce n'est pas une légende : 21 % des infractions constatées par les radars sont commises par des automobilistes venus d'ailleurs alors qu'ils ne représentent que 5 à 6 % du trafic. En période estivale, la part grimpe même à 50 % !
Pour lutter contre ce sentiment d'impunité, qui touche tous les pays du Vieux Continent, des "échanges transfrontaliers d'informations" ont été mis en place grâce à une directive européenne d'août 2015. La France était déjà associée à la Belgique, l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne, la Roumanie, l’Italie, la Suisse et le Luxembourg. Depuis le 15 décembre, elle l'est également avec l'Autriche.
Ainsi, les Autrichiens immortalisés par les radars de l'Hexagone (il y en aurait eu 21 000 l'année dernière) recevront chez eux un avis de contravention. Le dispositif fonctionne évidemment dans le sens opposé : les conducteurs français qui seront flashés au pays de Mozart trouveront dans leur boîte aux lettres un PV. Cela concerne les excès de vitesse et les feux rouges grillés. Pour Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière "Il s’agit de lutter contre les excès de vitesse, cause majeure d’accidentalité routière, tout en assurant l’égalité de traitement entre conducteurs français et étrangers".
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