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Quand vient la crise, les constructeurs se divisent

Dans Economie / Politique / Industrie

Michel Holtz , mis à jour

L'INFO DU JOUR - Pour faire entendre leur voix, les constructeurs avancent en ordre dispersé. L'ACEA, l'association censée les représenter, ne parle plus d'une seule voix depuis plusieurs années. Une situation qui ne risque pas de plaider en faveur de la filière.

Quand vient la crise, les constructeurs se divisent

Sous sa casquette de président de l'ACEA, Luca de Meo a bien du mal à tenir ses troupes. Crédit photo : PHOTOPQR/OUEST FRANCE/MAXPPP

C’était au temps ou les tous les constructeurs européens parlaient d’une seule voix. Un temps ou l’ACEA (association des constructeurs automobiles) était le seul interlocuteur, ou lobbyiste, selon le point de vue que l’on adopte, présent à Bruxelles. Mais ce temps est révolu et aujourd’hui, les marques du vieux continent avancent leurs arguments de manière dispersée.

Que c’est-il passé ? De fait, lorsque tout va bien, tout le monde est à peu près d’accord. Mais dès que les crises surviennent, l’entente cordiale se fissure. Et dans le cas présent, trois soucis majeurs se présentent : la bascule vers le tout électrique fixé à 2035, bien sûr, mais aussi les normes CAFE (Corporate Average Fuel Economy) et leur réduction des émissions à 81 g dès l’an prochain. Et comme trois embrouilles valent mieux que deux, voilà que se pointe l’épineux problème des taxes à l’importation des autos chinoises, ou fabriquées en Chine, qui doit être adoptée ces jours-ci.

Le dissident Tavares

Résultat des courses : c’est la cacophonie. Entre les constructeurs qui sont pour l’une des mesures, ceux qui sont contre tous les textes et ceux enfin qui ne disent mot, et laissent leurs gouvernements respectifs s’en charger, difficile de s’y retrouver. Quant à l’ACEA, depuis que Carlos Tavares en a claqué la porte en 2022, après en avoir été le président, il s’oppose carrément aux avis de l’association, comme il l’a encore fait le mois dernier, en se désolidarisant de la demande de report des normes CAFE, que souhaitait la structure commune. Et ce n’est pas une marque que représente le patron de Stellantis, mais 14.

Même opposition en ce qui concerne l’objectif 2035. L’ACEA réclame une réouverture des discussions sur ce point ? Tavares, quant à lui, demande à l’UE de conserver les dates votées et entérinées l’an passé.

Carlos Tavares fait mine de ne pas entendre ses ex-confrères de l'ACEA et joue en solo. Crédit photo : PHOTOPQR/OUEST FRANCE/MAXPPP MAXPPP
Carlos Tavares fait mine de ne pas entendre ses ex-confrères de l'ACEA et joue en solo. Crédit photo : PHOTOPQR/OUEST FRANCE/MAXPPP MAXPPP

De fait, l’association, et son président actuel Luca de Meo, ont beau s’agiter et faire mine de conserver un front commun, elle n’est plus représentative de l’ensemble de la filière et se contente aujourd’hui de livrer son avis parmi d’autres. Comme celui de ces cinquante dirigeants d’entreprises, dont Uber, Rivian et Volvo (membre de l’ACEA) qui demande que les échéances vers le tout électrique soient maintenues, avec la bénédiction d’Ursula von der Leyen, puisque la présidente de la Commission réélue souhaite maintenir son cap.

Avancer groupé ? C'est raté

En ce qui concerne l’autre gros dossier automobile, les taxes sur les autos en provenance de Chine, ce n’est plus de la cacophonie au sein des adhérents de l’association : c’est du « cause toujours ». Alors que le président de Meo plaide en faveur de ces taxes, les constructeurs allemands qu’il est censé représenter (et qui constituent aujourd’hui le gros de ses troupes) plaident pour l’exact inverse. Volkswagen craint pour ses autos vendues en Chine, tout comme Mercedes. Quant à Bmw, il vient lui aussi de s’opposer à la mesure, pour des raisons similaires, et invite le gouvernement de Berlin à voter contre le texte.

On sait, au moins depuis Jules César, que pour gagner il faut avancer groupé. Mais on sait depuis peu que les CEO des constructeurs n’ont pas révisé leurs cours d’histoire. Contrairement à la Commission européenne qui a fait sienne l’adage de Philippe de Macédoine (le papa d’Alexandre le Grand) qui expliquait qu’il « fallait diviser pour mieux régner ».

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