Quelle voiture présidentielle pour Emmanuel Macron? (sondage)
Dimanche prochain aura lieu la passation de pouvoir à l'Elysée: une cérémonie où chaque détail compte, et notamment celui du choix du carrosse présidentiel. Caradisiac a fait le tour des possibilités qui s'offrent à Emmanuel Macron, en évaluant les chances de chacune.
Dimanche prochain aura lieu la passation de pouvoir à l'Elysée, cérémonie très codifiée à l'issue de laquelle le nouvel élu remonte les Champs-Elysées en voiture jusqu'à la tombe du soldat inconnu pour fleurir celle-ci, selon un protocole qui rappelle bien sûr la tradition des rois qui traversaient Reims à bord du carrosse du sacre. Le choix du véhicule officiel choisi ce jour-là revêt d'ailleurs une importance capitale: Nicolas Sarkozy avait opté pour la 607 Paladine, concept-car alors assez ancien et que les équipes de Peugeot avaient du reconditionner à la hâte pour le rendre opérationnel, et son successeur François Hollande pour une DS5 à motorisation hybride, signe de modernité. Pour les constructeurs automobiles, le fait d'être choisi représente une formidable vitrine dans la mesure où il s'agit d'images "pour l'histoire".
Caradisiac a étudié les différentes possibilités offertes à Emmanuel Macron, et évalue - en toute objectivité bien sûr - les chances de chaque voiture d'être retenue. Même s'il n'est pas exclu que le nouveau président nous réserve une surprise, à l'image de Valéry Giscard d'Estaing en 1974 remontant les Champs-Elysées...à pied.
Renault Espace
Les raisons d’y croire:
- Emmanuel Macron apprécie cette voiture, qu’il avait utilisée pour se rendre au conseil des ministres en octobre 2014 après l’avoir découverte au Mondial de l’automobile. Dimanche soir après son élection, on l’a encore vu traverser Paris à bord d’un Espace.
- Carlos Ghosn s’est réjoui publiquement de l’élection d’Emmanuel Macron, qui pourrait en retour mettre en valeur une Renault lors de la passation de pouvoir.
- Fabriquée en France (Douai).
- Nicolas Sarkozy avait choisi Peugeot et François Hollande DS, deux marques du groupe PSA. Le fait de mettre en valeur Renault permettrait de rétablir l'équilibre.
Les raisons d’hésiter
- Impression de déjà-vu
- Pas de motorisation hybride
- De crainte d’être trop associé à Renault, Emmanuel Macron pourrait justement se tourner vers les marques concurrentes.
La cote Caradisiac : 2 contre 1
DS7 Crossback
Les raisons d’y croire:
- Un modèle 100% inédit et bardé d’équipements high-tech, porte-drapeau du haut de gamme à la française pour lequel ça représenterait un formidable coup de projecteur.
- Fabriqué en France (Mulhouse) et présent sur les marchés du monde entier
- Une façon de se montrer proche des français, qui plébiscitent les SUV (ceux-ci représentent un quart des ventes de voitures neuves)
Les raisons d’hésiter:
- Pas (encore) de motorisation hybride.
- François Hollande avait choisi la DS5 : cela reviendrait donc à privilégier la même marque deux fois de suite, en même temps que cela signifierait qu’Emmanuel Macron cultive une certaine forme de « filiation » politique, qu’il cherche à éviter.
- En mars 2016, alors que le quasi-doublement de salaire du PDG de PSA Carlos Tavares faisait polémique, Emmanuel Macron avait rappelé que celui-ci avait « tort faire abstraction de la sensibilité des Français » sur ce point. Même s'il avait également reconnu que celui-ci « est un bon manageur, en train de réussir la transition de l'entreprise », la proximité des deux hommes semble moins évidente qu'avec Carlos Ghosn.
La cote Caradisiac : 3 contre 1
Citroën SM présidentielle
Les raisons d’y croire :
- Un modèle qui fait toujours rêver depuis sa présentation en 1972 (une commande de l’Elysée de Pompidou à la carrosserie Chapron).
- Un moyen de s’inscrire dans la tradition française.
Les raisons d’hésiter
- Déjà utilisée par Jacques Chirac en 1995 (à moins qu'Emmanuel Macron ne cherche ainsi à envoyer un message subliminal à l'électorat de droite)
- Image pas franchement moderne.
- Non éligible à la vignette Crit’Air, ce qui risque d'agacer Anne Hidalgo.
La cote Caradisiac : 30 contre 1
Alpine A110
Les raisons d’y croire :
- Le symbole du renouveau de l’automobile française de caractère.
- Fabriquée en France (Dieppe)
- Choix qui marquerait une rupture avec l’usage traditionnel d'une grande berline, et un bel écho à l’entrée vrombissante d’Emmanuel Macron en politique.
- Carlos Ghosn "soutient" Emmanuel Macron (cf. Espace)
Les raisons d’hésiter
- L'Alpine n’ayant que deux places, dont une qui serait dévolue au chauffeur, cela obligerait Emmanuel et Brigitte Macron à se tasser sur le siège passager pour l'entrée à l'Elysée, attitude assez peu présidentielle convenons-en. Seule solution: se passer de chauffeur (et un chômeur de plus, un!).
- Choix qui traduirait un léger manque de solennité, peut-être...?
La cote Caradisiac : 100 contre 1
Bugatti Chiron
Les raisons d'y croire:
- Une marque allemande, mais un modèle fabriqué en France (Molsheim): beau symbole d’unité européenne!
- Des caractéristiques hors normes qui font rêver: 1 500 ch et 2,4 millions d’euros, ça pose son homme (politique).
- Chiron, ça rime avec Macron.
Les raisons d’hésiter:
- Pas idéale pour parler ensuite de sécurité routière aux Français.
- Un rien bling-bling...
- Deux places seulement (cf.Alpine).
- Si l’Elysée garde la voiture après la cérémonie de passation de pouvoir, attention aux coûts d’entretien élevés, peu compatibles avec le souci d’économie des deniers publics
La cote Caradisiac : 1 000 000 contre 1
Maintenant, à vous de répondre:
Quelle voiture présidentielle pour Emmanuel Macron dimanche?
Sondage fermé. Il y a eu 1796 votes pour ce sondage, répartis ainsi :- Une voiture du groupe PSA, comme Chirac, Sarkozy et Hollande.
35%(624 votes)
- Une Renault, pour rétablir l'équilibre.
50%(904 votes)
- Un modèle inattendu, façon Alpine.
8%(143 votes)
- Une voiture étrangère, parce qu'on est en Europe.
6%(113 votes)
1%(12 votes)
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