RATP : des départs d’incendie sur quatre bus en quatre mois
C’est une redondance qui inquiète et sur laquelle le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail va se pencher. Cela se passe à la RATP, ci-devant la Régie autonome des transports parisiens qui s’interroge sur les raisons d’une tendance qu’ont ses bus à la combustion spontanée. Quatre véhicules ont été détruits par le feu en quatre mois, après des départs d’incendie dus à des courts-circuits. Un défaut sur les modèles du constructeur qui équipe la flotte de la Régie ? Pour certains, la vérité serait ailleurs…
« Paris brûle-t-il ? » s’interrogeait-on dans un film. On n’en est certes pas là, mais les bus y flambent de temps à autre et, dernièrement, un peu trop fréquemment. Rien à voir avec un problème d’ordre public. Mais la fiabilité mécanique, elle, est sur la sellette. Selon le quotidien Le Parisien, le CHSCT de la RATP doit se pencher sur les conclusions des investigations menées sur quatre cas de bus qui ont pris feu accidentellement. Des faits qui sont survenus entre novembre 2017 et février 2018. Et au cours desquels, fort heureusement, personne n’a été blessé.
Trois engins d’origine Iveco et un autre sorti de chez Scania ont ainsi pris feu alors qu’ils étaient en service. À chaque fois, le départ de feu est lié à un court-circuit. On pourrait donc penser à un défaut de fabrication. Sauf que l’origine de l’incident et de l’incendie est différente : une interférence des câbles du circuit électrique, un élément de la batterie qui se met en surchauffe à cause d’un court-circuit interne, une vis de fixation manquante au niveau de l’alternateur entraînant un court-circuit entre le démarreur et l’alternateur, ou encore un problème au niveau du démarreur, à cause d’un défaut de serrage sur un écrou… Difficile, en effet, de jeter la pierre aux constructeurs.
Mais cela pose question sur les opérations de maintenance à la RATP. À chaque incident, cependant, des rappels et des actions correctives ont été menées. Mais pour un représentant du personnel du CHSCT, « c’est invraisemblable qu’il y ait des incendies, surtout dans une période aussi rapprochée. La direction ne prend la mesure du problème », assurant qu’il y a eu « d’autres départs de feu qui n’apparaissent pas dans ce document ».
Le représentant au CHSCT pointe également du doigt « la politique de productivité », c’est-à-dire selon lui, « faire toujours davantage de km avec les véhicules, même si un souci est détecté ». Il assure également que « les effectifs de la maintenance sont en baisse. Les agents qui restent ont de plus en plus de tâches à réaliser et personne ne peut tout faire en même temps ».
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