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Le petit SUV électrique Hyundai Inster peut-il inquiéter la Citroën ë-C3 ?
Et l'on ne saurait dire si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle. Une bonne si l'on s'attendait à pire différence (et j'étais plutôt dans ce camp), mais définitivement une mauvaise si l'on faisait une confiance aveugle aux chiffres d'homologation.
On savait cependant déjà, de façon assez intuitive, qu'en moyenne, les consommations réelles de nos autos sont supérieures à ce qu'annoncent les fiches techniques officielles. Et qu'en conséquence, les émissions de CO2 le sont aussi, puisque les deux valeurs sont proportionnellement liées.
Et si le protocole de mesure WLTP (Worlwide harmonised Light Test Procedures) officialisé en 2020 est plus proche de la réalité que l'ancien protocole NEDC (New European Driving Cycle), il reste toujours très optimiste. Mais à quel point ?
Différentes études ont été menées, toutes concluant qu'en conduite réelle, les chiffres de consommation (et donc d'émissions) sont supérieurs. En particulier la dernière en date de la Commission européenne. Mais la dernière étude de Nelson Mobility, certes centrée sur les véhicules d'entreprise, va assez loin, puisqu'ils ont mesuré les émissions de CO2 en condition réelle de précisément 9 624 véhicules. Dans le détail 5 054 utilitaires, 2 546 citadines et 2 024 berlines familiales ou routières.
Voici les résultats de leurs mesures.
Ce sont les citadines qui s'en sortent le mieux, avec des émissions de CO2 supérieures de 15,9 % en moyenne par rapport aux chiffres d'homologation. Les utilitaires sont les pires, avec + 18,6 %.
Pour rendre cela plus concret, cela représente un surcroît d'émissions non négligeable, de 473 à 751 kg de CO2 par an selon la catégorie. Comparé aux 177 kg de CO2 émis par personne lors d'un vol Paris/Nice (chiffres ADEME), cela donne 4 vols effectués par an pour un conducteur d'utilitaire. Et c'est sans compter que c'est évidemment de la consommation en plus par rapport aux chiffres officiels, et donc de l'argent dépensé.
Bien sûr, en l'état actuel des choses et du protocole WLTP, ces différences entre théorie et réalité n'ont aucune raison d'évoluer. Il faudrait de nouveau changer la façon de mesurer pour se rapprocher encore de la conduite en condition réelle. Ce qui n'est pas prévu, sauf pour les modèles hybrides rechargeables, pour lesquels les différences sont encore plus énormes, du fait que leurs propriétaires, salariés des entreprises en tête, les rechargent trop rarement.
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