Renault : bientôt premier mondial grâce à Mitsubishi ?
Chez Renault il y a des questions qui fâchent mais aussi des interrogations de fond. Et des ambitions assumées. Le patron du groupe français dont l’autre revers de la médaille est fait du japonais Nissan n’a pas caché son intention de prétendre à la place de numéro un mondial. Ceci grâce à Mitsubishi.
Présent au dernier mondial de l’automobile, le PDG de l'alliance Renault-Nissan Carlos Ghosn a prévenu dans Les Echos : son enseigne est en mesure de devenir le premier constructeur automobile mondial grâce à son rapprochement avec Mitsubishi. "L'opération n'est pas encore bouclée, on est encore sur une période d'évaluation qui devrait se terminer dans les semaines à venir. Notre future alliance dépasserait les dix millions de voitures au niveau mondial. L'objectif d'intégrer le Top 3 mondial serait atteint. La place de numéro un mondial n'est pas une priorité. Mais sur le fond, c’est tout à fait atteignable".
Pas mal lorsque l’on sait que cette opération avec Mitsubishi s’est faite sur fond de crise, la marque ayant été confondue pour avoir truqué les résultats concernant les normes antipollution de certains de ses véhicules. Une affaire qui en rappelle une autre, avec des conséquences fâcheuses pour le blason japonais contraint de suspendre la vente des voitures mises à l’index.
Une conjoncture qui aurait pu faire passer la bonne affaire de Renault comme une erreur stratégique si le sixième constructeur japonais avait sombré dans ce scandale. Le constructeur est cependant toujours vacillant, même si Mitsubishi Motors a annoncé vendredi qu'il allait reprendre le 1er octobre la commercialisation au Japon de huit modèles dont la vente était suspendue, après avoir corrigé la sous-estimation de leur consommation de carburant. Nissan a acquis 34 % du capital pour environ 1,9 milliard d'euros, prenant de fait le contrôle de son concurrent et partenaire.
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