2. Reportage BMW Motorrad GS Trophy 2011: les choses sérieuses commencent!

LET'S GO

« Pour sa première édition, le GS Trophy 2011 vous propose au total 12 zones avec 27 épreuves différentes ainsi que 3 road books.

Toutes ces épreuves mettent en pratique votre pilotage tout-terrain mais également vos aptitudes physiques, techniques et mentales » stipule le dossier remis à chaque participant.

Entre épreuves d'agilité, de lenteur, de drift, de traversées d'obstacle ou encore évolution de la BMW sur un terrain inspiré du MX, les compétiteurs auront droit à une épreuve d'aviron (en botte cross s'il vous plaît) ou de foot sur leur GS à la mode motoball. Bref, il y en a pour tous les goûts !

Et à croire les retours à l'issue de la première journée, le principe plaît, à l'image de Stéfane (45 ans).

Pratiquant le TT depuis l'âge de 18 ans à raison d'une fois par semaine, le pilote allemand et sa HP2 apprécient la convivialité, le bon esprit ainsi que les différentes épreuves techniques. Il affectionne particulièrement la facilité de rencontre avec les autres pilotes ainsi que la liberté dans le choix des épreuves… en reprenant ses termes "une organisation à l'allemande avec une chaleur à la française…"

Ou ce petit groupe qui s'est rencontré sur place, dont la moitié pratique la balade en chemin et l'autre du TT plus soutenu depuis de nombreuses années. Le béhèmiste sectaire est aux abonnés absents.

Tous regroupés autour d'une même passion, pouvant échanger leur passé moto, leurs expériences et voyages, le « club des neuf » s'est pris rapidement au jeu mais attention… pour le plaisir et non pour la gagne.

Friand du rythme du GS Trophy, ils regrettent tous qu'il n'ait lieu qu'une fois l'an.

On retrouve Daniel, 29 ans, qui fera partie des 15 meilleurs et participera le lendemain soir à la finale. La raison de sa participation : après 30 000 kilomètres passés au guidon de sa 1100 GS, il voulait savoir ce que valait sa machine dans des situations délicates. Il est servi !

Outre une épreuve trop difficile qu'il qualifie de limite dangereuse, les autres l'ont séduit. Il suggèrerait peut-être pour les années à venir de faire des équipes par région, permettant ainsi de se retrouver par la suite pour de futures balades.

… CAMARET NOUS VOILÀ …

En vue de mon niveau en TT proche du néant, c'est limite en trainant les bottes que je pars le lendemain matin pour le road book numéro 3 (le plus hard) accompagné d'un guide, d'un membre du staff BMW (lui aussi novice en la matière) et de 2 de mes confères.

Une fois équipés pour la circonstance, nous voilà partis pour une petite balade champêtre histoire de voir ce qui attendait les participants.

Réservoir plein, nos roues nous emmènent vers quelques dizaines de bornes routières avant d'arriver dans le vif du sujet. Des galets qui roulent, de grosses pierres plates qui glissent (on peut cumuler bien entendu les difficultés), de la terre, des pistes roulantes, des descentes à peine plus larges que vos pneus, tout y est, d'autant que la pluie a préféré s'inviter à la balade.

Je suis surpris, que dis-je, interloqué de voir par où arrivent à passer les deux cylindrées présentes de GS. Pouvant compter sur leur moteur répondant toujours présent, les bavaroises s'en sortent de manière impériale. Impressionnant.

Même si j'ai préféré les chemins roulants aux descentes mixant boue et virages en épingle, je dois bien avouer que même un motard quelque peu hermétique à la terre en ressort avec la banane… alors imaginez les aficionados de ces disciplines.

Une mention spéciale pour Bastien notre guide à qui l'on doit le tracé du road book "Camaret" traversant de superbes paysages. Lors de ce périple mixant divers revêtements, les pilotes devront porter attention à leur navigation, permettant de trouver les tampons témoins de leurs différents passages, créditeurs de points.

FINALE

A l'issue des deux journées de compétition, au cumul des points,

les 15 meilleurs participants (désormais tous sur 800 GS) ont droit de disputer la finale : sorte de spéciale façon Interville, avec un parcours qui, vu de l'extérieur, semble impossible. Il faudra attendre les 3 meilleurs d'entre eux pour profiter du spectacle et réviser notre jugement.

Le gagnant repart avec un pass pour une semaine de stage de pilotage en Allemagne, le second empochera un casque full carbone estampillé BMW. Quant au troisième, il aura droit à un couvre-chef enduro du frabricant.

L'HEURE DU BILAN

Outre un bivouac implanté en zone industrielle derrière le bâtiment de TouraTech et des repas où les frites se sont montrées trop présentes, le premier opus du GS Trophy est une réussite.

Contre un billet de 299 euros (repas compris), les possesseurs d'une moto de la famille GS (de 1980 à nos jours) feront des choses qu'ils ne pensaient pas pouvoir réaliser avec leur engin, le tout dans une bonne ambiance et un cadre agréable…

Quant au niveau, il est conseillé d'avoir quelques notions TT pour prendre du plaisir et ne pas subir les épreuves. Il ne vous reste plus qu'à vous entraîner avant la seconde édition française... l'année prochaine.

(Photos: BMW Motorrad et A. Hubner-Loriol)