Peugeot Rifter Restylé : les premières images en direct de l'essai (+ impressions de conduite)
Manuel Cailliot , mis à jour
Le ludospace au lion nous revient dans une version revue et corrigée, une tradition à mi-carrière. Mais surtout, après avoir abandonné les motorisations thermiques en 2021, pour devenir 100 % électrique, il fait machine arrière et revient désormais avec... un diesel ! Voici les premières images de l'essai en direct de la région parisienne.
Les ludospaces du groupe Stellantis (Citroën Berlingo, Opel Combo Life, Toyota ProAce City Verso, et donc ce Rifter) ont fait les beaux jours du groupe en se vendant plus qu'honorablement sur leurs deux premières générations.
La troisième, présentée en 2018, a même pratiquement rejoint en prestations les monospaces compactes d'alors. Mais en 2021, le tout jeune groupe Stellantis décide, en vertu de la "verdisation" de sa gamme, de supprimer toutes les motorisations thermiques, pour ne plus proposer ses ludospaces qu'en version 100 % électrique. Le Rifter se conforme à cette politique.
Hélas, et sans surprise, les ventes dégringolent ! Tant et si bien qu'après plusieurs années de méventes, Peugeot décide, en même temps qu'il restyle son ludospace, de réintégrer sous son capot un moteur thermique. En l'occurrence, et comme pour le Berlingo restylé que nous avons déjà essayé, le diesel 1.5 BlueHDI 130 ch, accouplé à une boîte automatique EAT8, ou le 1.5 BlueHDI 100 en boîte mécanique 6 rapports. Il reste bien sûr disponible en "E-Rifter" électrique 136 ch.
Du "nouveau ancien" mécaniquement donc, mais aussi des modifications esthétiques, surtout sur la face avant, ou calandre, nouveau logo, optiques et bouclier sont redessinés, tandis qu'à l'arrière, le logo est remplacé par le nom de la marque en toutes lettres.
A l'intérieur, la qualité des matériaux est revue, le volant légèrement retouché tandis que l'écran passe à 10 pouces de diagonale exploitable. Les aides à la conduites sont enrichies et la caméra de recul améliore sa définition.
Bref, un coup de dépoussiérage bienvenu, et voici ci-dessus les premières images en direct de notre essai, au volant d'une version 1.5 BlueHDI GT EAT8. Le prix de cette version ? 32 900 €.
Nos premières impressions de conduite : on peut voyager sereinement
Nous avons entre les mains le volant d'une version 1.5 BlueHDI 130 ch, dotée obligatoirement d'une boîte auto EAT8. Un moteur que nous connaissons bien, puisqu'il officie, ou officiait, sous de nombreux capot.
Ce diesel faisait déjà partie de la gamme du Rifter avant sa disparition au profit du seul moteur électrique. Ce sont donc des retrouvailles plutôt qu'une découverte.
Et il faut reconnaître qu'il fait très bien le job. Volontaire, coupleux, fort bien secondé par la boîte auto fournie par Aisin (un équipementier japonais), il distille à la fois de bonnes performances pour sa puissance, et un bon agrément de conduite général. Bien sûr, le comportement n'est pas des plus dynamique dans l'absolu, mais quand on se rappelle qu'on est au volant d'un ludospace plus haut que large, le résultat est tout de même convaincant. Du roulis oui, mais pas trop, une direction franche et directe, et qui remonte de l'information en provenance du train avant, un grip assez impressionnant, du moins sur le sec. On peut conduire vite et bien avec ce Rifter, au prix de balloter un peu les passagers.
Le confort de suspension est lui remarquable. Les aspérités, dos-d'ânes, sont avalés avec aisance mais sans molesse excessive. Quant à l'insonorisation, elle est très bonne. Le diesel est bien encapsulé et même à allure autoroutière, on peut converser sans souci avec les passagers, dans un silence juste troublé par quelques bruits d'air, surface frontale importante oblige quand même.
Dernier bon point, la consommation. Avec une moyenne observée de 5,5 litres aux 100 km, les 50 litres du réservoir permettent de parcourir plus de 800 km en moyenne avant la réserve. Ce qui met la précédente offre moteur unique, l'électrique, très très loin derrière (on parcourait difficilement plus de 150 km sur autoroute si l'on ne voulait pas épuiser la batterie). Un plus non négligeable, quand on a du Rifter une utilisation familiale et de voyage.
Ses seuls défaut sont une visibilité moyenne vers l'avant (capot invisible et montants de pare-brise qui masque un peu la vue vers la gauche), et des aides à la conduite un peu intrusives. Mais ça, c'est le lot de toutes les nouveautés depuis l'obligation du réglement GSR2...
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération