Route de nuit - Âme seventies
Dans son dernier clip, Lana Del Rey "ressuscite" la fameuse Excalibur.
On l’avait oublié ce simulacre des grandes classiques qui faisaient rêver l’Amérique profonde des années 1960 à 1980 : l’Excalibur. Or voilà que Lana Del Rey l’a ressortie de l’oubli. Elle déambule à son volant sur les routes de Californie pour tourner le clip qui accompagne son dernier album, Chemtails over the Country Club.
Dans le morceau qui a donné son titre à l’album, les croyances se mêlent aux mondanités. Cette fusion colle avec l’idée que l’on se fait de l’Excalibur inventée par Brook Stevens. Designer de son état, il a été le créateur en 1948 de la géniale Jeepster (version ludique de la Jeep militaire).
Stevens fut aussi l’un des premiers collectionneurs d’Amérique et parmi ses pièces les plus extraordinaires de son musée, il y avait une Mercedes-Benz SS de 1928. Ceci explique cela.
L’Excalibur présentée à New York en avril 1964 procédait d’une idée simple : transposer l’élégance intemporelle d’une grande classique - en l’occurrence la Mercedes - sur une mécanique moderne. Brook Stevens a posé son Excalibur sur un châssis de Studebaker et lui a greffé un V8 Chevrolet.
Cette « replicar » connut un succès fulgurant, puis la mode passa et la société fit faillite. Aujourd’hui encore, elle évoque un certain romantisme mystérieux et intemporel qui sied au style de la chanteuse. Comme son précédent album, Norman Fucking Rockwell sorti en 2019, Chemtrails over the Country Club a été arrangé par Jack Antonoff.
Pour info, le pseudonyme de Lana Del Rey vient de la déformation de Delray, le nom d’une Chevrolet produite de 1954 à 1958.
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