Route de nuit - quand les constructeurs auto prennent la vague du surf
Le surf et ses valeurs écolo séduisent un nombre croissant de constructeurs, de Citroën à Porsche. Sans oublier Volkswagen, dont le mythique Combi revient en version électrique.
Mercredi 1er juin, Citroën dévoilait la nouvelle déclinaison de la C3 Aircross Rip Curl, dont le design intérieur et extérieur a été élaboré en partenariat avec la célèbre compagnie de surfwear australienne. Les deux marques sont liées depuis 2016, et ont co-signé plusieurs modèles.
L’imagerie du surf a toujours attiré des constructeurs automobiles soucieux de verdir leur image. En France, Renault, dont certaines publicités télévisées pour le Captur de première génération évoquaient directement le monde de la glisse, s’était auparavant successivement associé aux marques de surfwear Billabong et Rip Curl pour des séries spéciales sur ses Clio.
Quant à Peugeot, il a longtemps eu partie liée à Quiksilver qui « rhabillait » ses 106, 206 et autres Partner.
Mercedes sera allé plus loin en s’associant un temps au surfeur Garrett McNamara pour créer une série de 4 planches spécialement adaptées au tow in (surf tracté par des jet ski sur grosses vagues).
Au programme notamment, des planches partiellement constituées de liège, matériau écolo offrant à la fois souplesse et résistance, qualités primordiales pour s’attaquer aux houles hivernales frappant le spot de Praia do Norte (Nazaré), au Portugal, là même où l’américain se sera illustré à de nombreuses reprises ces dernières années.
Porsche aussi !
A l’automne 2021, Porsche s’est quant à lui lié au big wave rider Sebastian Steudtner, qui a battu le record de la plus grosse vague jamais mesurée (photo ci-dessus). Le 29 octobre 2020, l'Allemand avait surfé à Praia do Norte un monstre évalué à 86 pieds, soit 26,21 mètres, chiffre validé par le Guinness World Record fin mai.
Précisons que le partenariat va au-delà d’un éventuel greenwashing, puisque le sportif et le constructeur travaillent conjointement à l’élaboration de nouveaux matériaux pour les planches, tout en profitant des souffleries de la marque pour travailler sur les positions les plus aérodynamiques possibles pour l’athlète.
De nombreuses et anciennes passerelles existent donc entre ces deux mondes a priori opposés, ainsi que l’illustre le cas des woodies, ces breaks dont les panneaux de carrosserie sont en bois et qui symbolisent parfaitement la Californie des années 60.
Ces véhicules étaient prisés des surfeurs parce que peu chers (il s’agissait de modèles fabriqués dans les années 40 et 50, souvent très fatigués) et spacieux, permettant aux beach bums (vagabonds des plages, ainsi qu’étaient alors souvent surnommés les surfeurs) d’y dormir et de glisser leurs longboards, dont les ailerons dépassaient du hayon dont la vitre était généralement supprimée.
Mais LE véhicule iconique du surf est bien sûr le combi Volkswagen, à bord duquel nombre de surfeurs européens auront pris la route du sud - notamment le Maroc - dans les années 70. Le Combi était aussi très populaire aux Etats-Unis et en Afrique du sud.
Aujourd’hui, le lancement du Volkswagen ID.Buzz, résurrection électrique du Combi originel, s’accompagne d’un sympathique fumet de « flower power » que le constructeur ne manquera pas de mettre à profit dans sa communication.
Il avait d’ailleurs déjà commencé à le faire avec l’ID.California, le concept-car préfigurant l’ID.Buzz, régulièrement photographié et mis en scène dans une ambiance californienne avec des planches sur le toit.
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