Russie: au revoir Renault, re-bonjour Moskvitch
Pierre-Olivier Marie , mis à jour
Renault ayant cessé ses activités industrielle en Russie, le pays a relancé la production de la marque Moskvitch, symbole de la période soviétique.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie avait conduit Renault à céder sa participation dans Avtovaz (Lada) à l’Etat russe au mois de mai 2022 contre un rouble symbolique, ainsi qu’à revendre pour la même somme une usine qu’il exploitait à proximité de Moscou.
Les autorités russes en ont profité pour relancer Moskvitch (qui signifie « moscovite »), une marque disparue depuis deux décennies. Il n’est pas question de ressusciter les terribles boîtes à chaussures du passé, mais bel et bien de proposer un véhicule moderne aux allures de SUV, baptisé Moskvitch 3 et présenté il y a quelques jours.
A vrai dire, cet engin n’a pas pu être conçu en un laps de temps aussi court. Il s’agit en réalité d’une déclinaison de la Sehol X4 (ou JAC JS4, de Jac Motors), un modèle chinois…fabriqué en Chine.
Une fois arrivé en bout de chaîne, les voitures sont en partie démontées puis importées en Russie où les éléments manquants sont ré-assemblés, tandis que le véhicule se voit simplement rebadgé Moskvitch.
Il ne pouvait en être autrement compte tenu des délais d’une telle adaptation industrielle, mais cela n’empêche pas les autorités russes, toujours conquérantes, d’afficher l’ambition de produire 100 000 exemplaires de la Moskvitch 3 chaque année, avec la création de 40 000 emplois à la clé (beaucoup d'emplois pour peu de voitures, donc). La commercialisation de cette petite merveille interviendra dans les jours qui viennent.
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