Salon de Francfort 2017 – Nouvelle Rolls Royce Phantom : royale
La reine est morte, vive la reine. La référence des limousines fait peau neuve… mais cela ne saute pas aux yeux. Le design change en douceur. Mais côté technique, c'est presque la révolution avec un V12 biturbo et une structure aluminium.
Quatorze ans. Un âge canonique dans la production automobile. Sauf chez Rolls Royce, tant chaque modèle semble intemporel. Mais il arrive un moment où ceux-ci doivent abdiquer pour laisser place à un nouveau souverain. Apparue en 2003, premier véhicule conçu sous l'ère BMW, la Phantom VII descend donc de son trône et passe sa couronne à la Phantom VIII.
Le design : par petites touches
Entre la Phantom VI et la VII, il y avait eu une interruption d'une douzaine d'années… et surtout un changement de siècle. D'où une énorme évolution. Mais cette fois, le passage de témoin est direct et pas question de tout chambouler. On retrouve les incontournables d'une Rolls : immense calandre verticale surmontée du Spirit of Ecstasy, long capot plat, ceinture de caisse qui plonge vers l'arrière… Petite originalité au niveau du profil : deux nervures se succèdent sur des niveaux différents. La Phantom conserve des optiques rectangulaires.
À l’intérieur : première classe
Dans une Rolls, le plus important reste… les places arrière. La Phantom est avant tout conçue pour faire voyager son propriétaire. Les clients auront le choix entre différents types de sièges, avec par exemple des fauteuils individuels dotés d'un accoudoir. La console centrale intègre un mini bar, avec glacière et verres à whisky et champagne. Les portes sont toujours à ouverture antagoniste. Les quatre peuvent désormais se refermer en appuyant sur un bouton.
Le chauffeur qui passera d'une Phantom à l'autre ne sera pas déboussolé. La planche de bord continue de dégager un charme à l'ancienne, avec ses formes opulentes, ses aérateurs chromés commandés par des tirettes, sa montre à aiguilles… Mais Rolls n'est pas hermétique à la modernité. La preuve : l'instrumentation est 100 % numérique.
Côté personnalisation, le constructeur invite les propriétaires à laisser libre cours à leur imagination pour le décor de la bande centrale, nommée "The Gallery". Tout est permis, même faire appel au designer de son choix. Pour le reste, c'est évidemment une profusion de matériaux nobles : cuir, bois, métal…
La technologie est mise au goût du jour. L'équipement intègre l'assistant de vigilance, la vision 360°, l'avertisseur de collision, l'affichage tête-haute… Mais pas question d'innover en proposant une première mondiale.
La technique : toujours V12 mais biturbo
Plus d'une décennie s'est écoulée depuis la mise au point de la Phantom VII. C'est donc la partie technique qui évolue le plus. L'auto inaugure une nouvelle base en aluminium, qui sera réservée à la marque (donc rien à voir avec la Série 7). Rolls Royce insiste beaucoup là-dessus, taclant au passage la concurrence qui partage des bases avec des marques cousines plus roturières (les regards se tournent donc vers Bentley).
L'aluminium permet de gagner en robustesse et en légèreté. Souhaitant être la meilleure voiture du monde, la Phantom ne part pas pour autant à la chasse aux kilos en trop. Pas question de rogner sur le confort par exemple. La preuve, il y a 130 kg d'isolants. Rolls dit que c'est la voiture la plus silencieuse du marché. La suspension pneumatique est associée à une caméra qui analyse à l'avance la route.
Sous le capot, pas question de faire du downsizing. La Phantom reste fidèle au V12 6,75 litres. Mais le bloc adopte quand même deux turbos. La puissance s'envole, elle passe de 460 à 563 ch. Il en est logiquement de même pour le couple, qui atteint désormais 900 Nm dès 1 700 tr/min. La boîte est une automatique 8 rapports d'origine ZF, couplée au GPS pour affiner le passage des rapports.
La Rolls Royce Phantom fera ses débuts en public au Salon de Francfort 2017.
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