2. Seat Ateca TSI 150 - Sur la route : confortable et dynamique mais sans caractère
En Espagne, l’autoroute qui nous emmène à Barcelone, gratuite, est dans un état correct. Après 1 000 km, je dois avouer avoir été dorloté et agacé par le SUV espagnol, prévenant et silencieux mais affublé d’un système multimédia capricieux. Durant la suite du road-trip, nous avons largement emprunté les autoroutes ibériques parfois payantes et souvent en piteux état. Malgré cela, je n’aurai qu’à me féliciter de l’Ateca.
En effet, sa suspension filtre les aspérités efficacement, il tient sa trajectoire sans barguigner sur mauvais revêtement et contribue à ma sérénité. Je l’ai même testé en passager à l’avant et à l’arrière. Il y demeure prévenant, même si les passagers se voient privés de plaisirs pourtant simples, tels que des tablettes aviation, ou des stores sur les vitres latérales.
Quant à la consommation, comme on est limité à 120 km/h, elle chute à 7,0 l/100 km. Je tire aussi mon chapeau aux automobilistes espagnols, globalement plus fairplays et calmes que les Français ! Les camionneurs, en revanche, ont souvent tendance à se prendre pour les rois du bitume…
J’aurai aussi l’occasion de pousser l’Ateca FR dans ses retranchements sur une petite route de montagne. Mode Sport, amortisseurs au plus ferme, moteur et boîte affûtés, il encaisse sans broncher une conduite très active. Le train avant se révèle étonnamment vif et directeur, la direction associe rapidité et consistance, les mouvements de caisse demeurent bien contenus, les freins sont puissants et endurants, alors que le châssis propose un équilibre enviable.
Une partie cycle vraiment réussie ! Dommage que le moteur manque singulièrement de caractère, n’appréciant guère les hauts régimes. Bizarrement, il n’est pas très vigoureux en bas du compte-tours non plus, bref, sans saveur, il n’est pas source de plaisir. Cela dit, il délivre globalement des performances convenables, même si la DSG rétrograde parfois avec lenteur. Une telle base roulante doit donner de jolis résultats en Cupra !
Une suspension qui avale tout
Dans la très belle ville de Cordoue, certaines rues sont pavées. Là encore, l’Ateca étonne par son amortissement. Au sens strict car il se révèle plus confortable en mode Sport, qui filtre bien tout en limitant les mouvements de caisse, trop amples en Confort. Ces pavés ont permis également de confirmer l’excellent assemblage du Seat, dépourvu de bruits parasites.
Plus tard, à Andujar, nous sommes perdus, et avons dû emprunter un chemin champêtre complètement défoncé. Jamais notre SUV n’a frotté ni peiné. Par la suite, dans les voies sablonneuses d’El Rocio, une ville à l’ambiance mexicaine génératrice de coup de cœur, l’Ateca reste à l’aise, tout comme dans le surprenant désert des Bardenas, où la piste ne lui fait pas peur : là encore, sa suspension encaisse parfaitement le choc, sans me secouer la couenne outre mesure. Son bon équilibre et son amortissement irréprochable inciteraient même à jouer de l’appel/contre-appel !
Ni gourmand, ni économique
Lors de notre longue liaison entre Tolède et Tudela, nous nous sommes cantonnés à 90 km/h, ce qui a rendu le trajet plus lénifiant que jamais. Par bonheur, le Carplay a fini par fonctionner normalement, et la musique, diffusée par des haut-parleurs à la sonorité satisfaisante malgré un manque de basses, m’a aidé à passer le temps.
La consommation ? Elle n’est pas tombée sous les 5,5 l/100 km, ce qu’on peut considérer comme un minimum pour cette auto. Je m’attendais à mieux, vu la technologie du moteur : injection directe, déphasage en continu des arbres à cames, désactivation de deux cylindres en cas de faible demande…
Au final, à 7,5 l/100 km de moyenne sur près de 4 000 km effectués principalement sur autoroute, mais comptant pas mal de ville et de réseau secondaire, la consommation n’impressionne ni dans le bon ni dans le mauvais sens.
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