Sécurité routière : les stupéfiants dans le viseur
La sécurité routière lance ce jeudi une nouvelle campagne de communication sur l’usage de cannabis et autres stupéfiants au volant. Celle-ci précède de quelques semaines la mise en place de tests salivaires plus faciles à mettre en œuvre au bord des routes.
Selon Drogue info service, 550 000 français consommeraient quotidiennement du cannabis et 1,2 million en seraient des usagers réguliers. Le produit se banalise et avec lui d’autres drogues, ce qui a hélas des répercussions sur les statistiques : dans les accidents mortels, 13 % des conducteurs contrôlés sont positifs aux stupéfiants.
Dans son dernier bilan annuel, la Sécurité routière précise ainsi que « les stupéfiants seraient cause principale de 9 % des accidents mortels, mais 23 % des décès routiers interviennent lors d’un accident impliquant au moins un conducteur testé positif aux stupéfiants. » A titre de comparaison, l’alcool serait la cause principale de 21 % des accidents mortels.
Il y a donc urgence à s’attaquer au problème de l’usage des stupéfiants au volant, et c’est précisément le nouveau chantier auquel s'attellent les pouvoirs publics, qui dévoileront ce jeudi leur nouvelle campagne de communication sur le sujet.
Cette campagne précède de quelques semaines la mise en place de tests de dépistages au bord des routes. A partir du mois de décembre, les forces de l’ordre auront en effet la possibilité de contrôler la consommation de stupéfiants (cannabis, cocaïne, crack, opiacés, ecstasy et amphétamines) par test salivaire, ce qui permettra d’améliorer l’efficacité des contrôles. Concrètement, en cas de test salivaire positif, un prélèvement de salive sera effectué directement sur place, puis le kit envoyé en laboratoire pour analyse, comme cela se pratique aujourd’hui pour un prélèvement sanguin. Quelques 80 000 kits seront fournis aux forces de l'ordre dans un premier temps.
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