Série d'été - Comment va...Citroën?
La pause estivale nous permet de dresser un bilan de mi-saison d’activité des principaux constructeurs automobiles, sur fond d’électrification et de pénurie de composants électroniques ralentissant la production et les livraisons. Chaque jour durant les trois premières semaines d’août, Caradisiac s’intéresse ainsi aux principaux acteurs du marché français. Aujourd’hui, Citroën, constructeur généraliste qui mise sur des produits originaux, souvent uniques dans leur catégorie.
Citroën a toujours cultivé sa singularité parmi les constructeurs généralistes, avec des produits au style et à la conception sortant souvent de l’ordinaire.
Le cas de l’AMI en apporte une parfaite illustration : avec plus de 23 000 commandes (dont 13 300 en France) depuis son lancement en avril 2020, ce quadricycle électrique connaît un succès assez improbable, et témoigne de cette « joie d’être différent » que soulignait il y a quelques années Jacques Calvet, ancien patron du groupe PSA.
En France, la marque occupe la troisième place d’un marché où elle a assuré 10,6% des immatriculations de voitures neuves au premier semestre, derrière Peugeot (16,9%) et Renault (18,4%).
Les C3 (4ème vente en France au premier semestre) et C3 Aircross (12ème vente) constituent d’autres relais de croissance importants, même si ces voitures restent devancées par leurs rivales respectives signées Peugeot et Renault.
Autre locomotive, le C5 Aircross qui demeure une valeur sûre du marché (plus de 250 000 exemplaires écoulés depuis 2018 tous pays confondus) et peut compter sur son récent restylage pour asseoir son succès. Un succès qui repose en partie sur sa déclinaison hybride rechargeable développant 225 ch et capable de parcourir environ 55 km en mode électrique.
Citons aussi la C4, qui représente la deuxième meilleure vente de son segment en France, devançant de peu la star VW Golf au premier semestre. Notez au passage que sa version électrique, baptisée ë-C4, assure le quart des immatriculations de la gamme.
En revanche, Citroën a définitivement quitté le segment des mini-citadines, où il proposait jusqu’à l’automne 2021 la C1. L'entrée de gamme est donc maintenant assurée par la C3. On relève au passage que Peugeot a procédé de façon identique avec sa 108, qui était la quasi-jumelle de la C1. Toyota, qui proposait une Aygo reposant sur la même base, reste lui sur le créneau avec son Aygo X. C'est
Reste que l’on peut s’interroger sur le positionnement de la marque dans la galaxie Stellantis, laquelle a affiché des bénéfices record au premier semlestre. Alors que Peugeot et Opel représentent en Europe l’ « access premium » et que Fiat occupe le créneau des voitures populaires, quel avenir pour les Chevrons, qui sont encore loin de l’objectif d’un million de voitures par an (796 000 en 2021, il est vrai dans le contexte difficile que l’on connaît) ?
La marque part notamment à l’assaut du marché indien, identifiée comme un puissant moteur de croissance en termes de volumes, et développe à cette fin des modèles moins coûteux, donc moins sophistiqués. Ceux-ci n’auront pas vocation à être vendus dans l’UE, mais participent d’un positionnement plus accessible.
Pour autant, Citroën n’a pas vocation à devenir la branche low-cost du groupe. Il continue ainsi à développer des modèles haut de gamme, à l’image de l’étonnante C5X. Une grande familiale qui emprunte aux univers de la berline, du break, voire du SUV, et assume avec brio l’héritage innovant de la marque. Détail qui n’en est pas un, ce nouveau porte-drapeau du savoir-faire tricolore est fabriqué…en Chine !
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