Supermotard, championnat de France 2012, Sylvain Bidart (interview): "... je ne suis pas certain de participer à la finale à la Réunion..."
En tête du provisoire depuis la première épreuve, Sylvain Bidart est incontestablement l'homme à battre en Supermotard… depuis des années. À une épreuve de la clôture d'un championnat de France pauvre en épreuves, le pilote Luc1 ne sait pas encore s'il participera à la course fin novembre à la Réunion…
Vous avez quelques petits problèmes pour le transport des motos dans l'océan indien, qu'en est-il ?
- Sylvain Bidart : « La FFM propose aux pilotes et aux teams un package complet comprenant le transport des motos en bateau… ce que Honda refuse. Nous recherchons donc un moyen de faire partir nos différentes machines par avion, à moindre frais, car le team Luc1 subviendrait à la dépense. Dans le cas contraire nous ne serons pas présents à l'épreuve. »
Ce qui veut dire que tu perdrais ton titre par forfait…
- Sylvain Bidart : « Oui tout à fait. Mon titre et même peut-être une place sur le podium ! »
Pour quelle raison Honda met son véto sur le fret en container ?
- Sylvain Bidart : « Trop d'interrogations sur l'état dans lequel nous retrouverons les machines à l'arrivée après quelques mois passés sur un bateau. Pour le retour nous récupérerions les CRF mi-janvier alors que la course est prévue pour le week-end du 25 novembre. Dans quel état retrouverons-nous nos machines ? L'état des joints ou des suspensions reste trop aléatoire… »
Mais tu as déjà participé par le passé à différentes courses à la Réunion ?
- Sylvain Bidart : « Oui mais le transport à l'époque était en avion et à la charge des organisateurs ! Dans ces conditions aucun problème. La fédé présente cette épreuve un peu comme un cadeau… empoisonné car deux options d'offrent à nous. Envoyer les machines contre 2 000 à 2 500 euros ou faire une croix sur le titre… drôle de cadeau !! Nous recherchons donc une solution pour ne pas perdre le titre…»
Cette idée de course à la Réunion est étonnante car couteuse pour la Fédé alors que le championnat cette année a été très pauvre avec uniquement 4 épreuves.
- Sylvain Bidart : « Clairement. Je n'ai rien contre la Réunion, bien au contraire c'est une île que j'aime beaucoup et qui est pour moi magique mais je ne comprends pas bien la stratégie de la Fédé et surtout leur logistique beaucoup trop longue. Il est vrai que les 600 euros demandés pour le pack complet ne sont vraiment pas chers. Cela montre que la Fédé s'est donné les moyens d'y arriver mais nous n'arrivons pas bien à comprendre leur idée. Mais c'est comme ça nous ne pouvons pas faire autrement, l'épreuve est au calendrier, point final. »
Sais-tu où tu seras en 2013 ?
- Sylvain Bidart : « Sûrement avec Ludo (team Luc1) mais rien n'est encore arrêté. Ça reste encore très flou pour moi. Tout comme Ludo je ne sais même pas si je serai présent au championnat de France… »
Pour quelle raison ?
- Sylvain Bidart : « C'est difficile de vendre aux partenaires un championnat qui ne compte que 4 épreuves… la Fédé nous a tiré une balle dans la jambe. Il y a actuellement un gros souci entre les différents teams et la Fédé qui devra être réglé cet hiver ! »
Est-il envisageable que l'on te retrouve uniquement sur d'autres championnats comme la Suisse, l'Espagne… ?
- Sylvain Bidart : « Oui tout à fait, ça fait partie des possibilités plus qu'envisageables. Si le coup du manufacturier unique dans les pneumatiques est validé je pars à l'étranger, quel que soit le team pour lequel je roulerai. C'est une certitude à 100% !! Je ne cautionne pas l'idée pour le Mondial, je ne la cautionnerai pas plus pour le championnat de France…»
(Photos: Stéphane Bernard, Pro-Photo www.pro-photo.fr)
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