2. Sur la route : l'esprit Mini dans un SUV, est-ce que ça peut fonctionner ?
Le « go kart feeling », c'est comme ça que les plaquettes publicitaires de Mini résument les sensations au volant offertes par l'intégralité de la gamme et c'est avant tout la combinaison d'un centre de gravité bas, de porte-à-faux courts, d'une direction vive et de suspensions fermes. C'est une recette qui fonctionnait parfaitement sur la Mini première du nom et encore sur celle d'aujourd'hui dans la version 3 portes. Pour les autres modèles, c'est déjà plus discutable, l'empattement plus long d'une 5 portes ou d'une Clubman tendant à diminuer cette vivacité typique de façon notable. Relevez maintenant le centre de gravité de plusieurs centimètres dans le Countryman et qu'en reste-t-il ? Les progrès par rapport à la première génération sont notables en matière de dynamisme et nous avons là à un SUV très efficace sur le bitume par la maîtrise de son roulis, probablement ce que l'on fait de mieux dans le segment, mais c'est incontestablement la moins agile des Mini et le prix à payer se retrouve au niveau du confort. Malgré le fait que notre modèle d'essai ne soit monté qu'en 17 pouces quand le choix de jantes va jusqu'au 19 pouces, les imperfections de la route remontent en effet sèchement jusque dans l'habitacle, semblant vouloir communiquer en morse avec les occupants. C'est un défaut qui peut être toléré dans une voiture destinée aux célibataires et aux jeunes couples, un peu moins quand c'est un véhicule destiné à la famille, même si cela n'en devient pas non plus rédhibitoire. Sachez en tout cas qu'il existe dans le catalogue des options des suspensions pilotées SelectDrive disponibles contre 510 € et qui peuvent être un bon choix pour améliorer la polyvalence.
Nous avions lors de notre présentation un Countryman Cooper D, qui accueille sous son capot un 4 cylindres 2,0 l diesel développant 150 ch à 4 000 tr/min et 330 Nm de 1 750 à 2 500 tr/min, un moteur à qui on ne peut pas reprocher grand-chose à part avoir une voix un peu trop envahissante en phase d'accélération. Associée pour l'occasion à une boîte automatique à huit rapports, c'est en effet une mécanique vigoureuse qui ne peine pas à emmener gaillardement les tout de même 1 480 kg de l'ensemble, avec un 0 à 100 km/h annoncé en 8,8 s, tout en se montrant plutôt sobre, avec 6,5 l/100 km de moyenne relevés au terme de notre essai.
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