2. Sur la route : le 1.0 Ford est plus pétillant

Sur le papier, la Leon comme la Focus ont tout pour être des familiales accomplies : une cavalerie suffisante, une boîte robotisée réputée douce et réactive… Dans les faits, force est de constater que les choix faits par Seat et Ford dégradent quelque peu les qualités initiales de ces deux modèles.

En ce qui concerne la Leon, les 130 chevaux s’accommodent visiblement mal de voir leur soif étanchée par du gaz. Les reprises sont molles et entreprendre un dépassement requiert de l’anticipation et de rétrograder manuellement un ou deux rapports. Ce manque de peps est toutefois à mettre, en partie, sur le compte des réglages de la boîte. En effet, même lorsqu’elle bascule en mode sans-plomb, cette Seat refuse catégoriquement d’être brusquée. Cette carence de caractère ne sera toutefois pas un défaut si l’on opte pour une conduite coulée. Dans ces conditions, le moteur 1.5 se montre très discret, même si les oreilles les plus sensibles remarqueront qu’il émet un son différent lorsqu’il fonctionne au gaz. Quant à la boîte DSG, la douceur avec laquelle elle enchaîne les rapports, aussi bien à la montée qu’à la descente, fait toujours référence.

Le trois cylindres de la Focus se montre plus volontaire. Réputé pour ses montées en régime, il accepte parfaitement son passage d’EcoBoost à FlexiFuel. Pour faciliter les reprises, il est d’ailleurs équipé d’un dispositif de micro-hybridation. Et même si les rapports de boîte sont, ici aussi, particulièrement longs, l’efficacité de la fonction kick-down fait de chaque dépassement une simple formalité. Il souffre néanmoins d’une imperfection qui tient plus du désagrément que du véritable défaut : à froid, on ressent de micro-à-coups lors des accélérations. Un peu moins bien insonorisée que la Leon, la Focus ne peut toutefois pas être qualifiée de bruyante.

Le comportement routier de nos deux rivales est au-dessus de tout soupçon. Avant de se retrouver en fâcheuse posture, il faut vraiment se donner beaucoup de mal. En toutes conditions, la Leon et la Focus affichent une neutralité sécurisante. Avec une touche de dynamisme en plus, elle aurait été parfaite. Pourtant, dans sa définition ST-Line X, la Focus est livrée d’origine avec un amortissement plus sportif. Mais celui-ci ne sert qu’à lui faire perdre légèrement en confort et ne rend pas le châssis plus vif. A moins bien absorber les déformations du bitume, la Ford perd la bataille au chapitre confort, la Seat se montrant aussi tolérante que peut l’être une berline privée de suspensions pilotées, indisponible, même en option, avec la motorisation TGI.