2. Sur la route : un monde de douceur 

Avec leur technologie hybride, leur niveau de confort de tout premier ordre et leur douceur de fonctionnement, les Lexus ES et DS 9 s’avèrent être de parfaits cocons protégeant du tumulte de la circulation. En ville, une fois le généreux gabarit appréhendé, les évolutions se font dans une quiétude totale. C’est particulièrement le cas dans la Lexus, qui en plus d’apporter un excellent niveau de filtration et d’utiliser des commandes douces, utilise une chaîne de traction hybride classique plus transparente à l’usage. Les démarrages du bloc thermiques sont quasi imperceptibles, la transmission automatique à variateur est réactive et ne génère pas le moindre à coup. Les évolutions en tout électrique sont suffisamment nombreuses (près de 50 % du temps passé en ville, malgré une petite batterie de seulement 1,6 kWh), pour profiter d’un réel silence à bord, et d’une consommation réduite. Seule la commande de frein « by wire » (sans contact physique) rend le dosage parfois délicat. Par ailleurs, les rétro-caméras lors du restylage laissent perplexe. La caméra de mauvaise qualité n'offre pas un rendu très fidèle, les réglages sont limités et le roulage de nuit n'apporte rien en termes de sécurité. Et que dire de l'intégration à bord des moniteurs... À éviter. 

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En face, la DS9 dresse aussi un excellent bilan. Le niveau de confort des suspensions est même légèrement supérieur. Elle peut notamment compter sur une caméra « lisant » la route et adaptant ainsi le réglage des amortisseurs en fonction de ce qui arrive. Une réussite. Par ailleurs, sa batterie de 11,9 kWh permet de parcourir environ 35 km en tout électrique. En revanche, le fonctionnement de sa chaîne de traction, plus chaotique, génère de petits désagréments au quotidien. Le petit bloc 1.6 s’ébroue au réveil, la transmission manque parfois de douceur et surtout de réactivité à la remise des gaz. En bref, une fluidité qu’elle maîtrise moins que sa rivale.

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Les rôles s’inversent cependant sur la route. En bonne Lexus, l’ES a fait du confort une priorité. Le niveau de filtration est alors digne d’une limousine, tout comme l’insonorisation. Un silence de fonctionnement tout juste perturbé par les montées en régimes peu flatteuses du bloc thermique lors des fortes accélérations (boîte CVT oblige). Côté dynamisme en revanche, la japonaise rend rapidement les armes. Mené par une direction lourde et peu incisive, le train avant n’aime pas être brusqué, et élargi tranquillement la trajectoire si le rythme augmente de trop. Stable et prédictive, l’ES se veut avant tout rassurante, laissant l’agilité et l’agrément de conduite à sa rivale. La DS 9 ne peut cependant pas encore prétendre jouer les ballerines, en raison d’un poids généreux (près de 1,9 tonne, soit environ 250 kg de plus que la Lexus).

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Pour autant, la qualité de la direction et des trains roulants procure une réelle agilité à cette grande française qui cache finalement bien son poids. Les performances, malgré une réelle inertie au niveau de la transmission, son aussi légèrement supérieures. Un caractère plus trempé sur la route qui se solde cependant par des consommations plus hautes que celles de sa rivale. En bonne PHEV, la DS 9 ne consommera pas de manière identique batterie vide ou pleine. Tous pleins faits, et en jouant le jeu de l’écoconduite, la française s’établit à un petit 7,4 l/100 km. C’est bien. Mais un trajet sur autoroute batterie vide a rapidement amené la moyenne à plus de 9 l/100 km. De son côté, la Lexus s’est montrée d’une part très sobre (environ 6,7 l/100 km), mais aussi très constante, l’environnement et la conduite n’ayant occasionné que très peu de variations.