2. Sur la route : une C3 dynamisée
Pour notre essai, nous avons opté pour la prise en main d'un des nouveaux moteurs, ce qui nous semblait logiquement le plus intéressant. C'est donc au volant d'un modèle 3 cylindres 1.2 Puretech 130 ch, dans une configuration Cabrio, que nous avons limé les sublimes routes de l'arrière-pays niçois et tropézien.
Nous aurions apprécié encore plus de soleil et des températures plus clémentes histoire d'éloigner cette omniprésente teinte grisâtre qui s'imprime sur nos rétines parisiennes, et cette fraîcheur qui persiste dans le "Nord" de la France. Mais même dans le Sud, le fond de l'air était frais et le soleil a joué à cache-cache avec les nuages, nous privant de ce bonheur. Nous avons tout de même décapoté, histoire de dire qu'on n'avait pas choisi une version découvrable pour rien. La manœuvre est toujours possible jusqu'à 120 km/h, et malgré les montants de toit et les vitrages arrière fixes, donne véritablement une sensation de grand air. Ce dernier faisant du bruit assez rapidement, dès 100 km/h environ. Il couvre alors les vocalises du 3 cylindres, assez désagréables lorsqu'on les écoute de l'extérieur.
Étonnamment, de l'intérieur et capoté, la sonorité est plus sympathique, dans tous les cas pas dérangeante. Et l'insonorisation efficace, presque autant qu'avec le toit en dur, il n'y a rien à redire de ce côté. Seul grief, le surcoût de ce toit amovible est considérable, puisqu'il faut allonger 2 800 € de plus que pour la version charpentée en dur. Les Français qui vivent au Nord de la Loire n'auront aucun intérêt à choisir cette version, ils n'en profiteraient pas assez par rapport à l'investissement.
Mais laissons plutôt s'exprimer ce 3 cylindres de 130 ch et 230 Nm. Il remplace dans la gamme le 1.6 VTI 120. Il gagne au passage 44 % de couple et 10 ch. Ce qui change absolument tout ! On passe sur un autre braquet là… Autant le VTI 120 était mou à bas régime, braillard dans les tours et gourmand, autant ce Puretech est vaillant dès 1 800 tours, tonique à souhait en reprise, sur tous les rapports, et plutôt sobre. Sa réputation le précédant (il est monté sous le capot des Peugeot 308 et Citroën C4 depuis un moment), cela n'est pas une surprise. Mais il confirme ses bonnes dispositions dans la DS 3. La version 110 ch de ce bloc était déjà fort efficace pour rester dans le peloton, mais on passe là un niveau supplémentaire, et faire partie du groupe des échappés sera courant. Les accélérations sont vraiment vives (9 secondes pour le 0 à 100 km/h pour le Cabrio, 8,9 s pour le coupé), et les reprises permettent de doubler, s'insérer sur autoroute ou prendre de la distance avec ses "poursuivants" sans forcer. Le temps de réponse du turbo observé sur le 110 ch est ici réduit à presque rien, ce qui donne une plus grande impression de répondant encore. Avec le couple disponible, nul besoin de rétrograder pour relancer, ce qui est une bonne nouvelle, car la boîte de vitesses, assez lente et accrocheuse dès qu'on hausse le rythme, ne représente pas ce qui se fait de mieux, loin de là. Elle est par contre impeccable en usage tranquille.
La direction est vive, précise, mais on ressent assez nettement sur les fortes accélérations des remontées de couple dans le volant, qui se durcit, ce qui peut surprendre. Encore une fois, c'est en conduite fort dynamique, lorsque l'on veut semer le peloton, que cela se produit. Le freinage, quant à lui, n'amène aucun commentaire négatif.
Vous l'aurez compris, ce bloc Puretech donne de bonnes grosses jambes à la DS 3. Et bonne nouvelle, il n'a pas besoin de se doper au sans-plomb pour gagner. La consommation peut être qualifiée de raisonnable. En conduite "cool", rester autour de 6 litres est possible. Nous avons même eu du mal à monter à plus de 8 l/8,5 l en conduite dynamique. Des valeurs excellentes, par rapport aux performances distillées.
Terminons avec le comportement. Basée sur la Citroën C3, la DS 3 offre un contraste saisissant au niveau de l'agrément de conduite. La C3 est confortable à l'excès, la DS 3 est bien plus ferme, mais pas pour autant inconfortable. La C3 privilégie la douceur, la DS 3 le dynamisme. Pour nous, la citadine premiumisante est du coup bien plus agréable à mener, surtout lorsque l'on aime conduire, et profiter des qualités d'un châssis rigoureux et rassurant. La concurrence est soit plus fade à conduire (Audi A1) soit trop tape-cul (Mini).
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