2. Sur route : confort ou efficience

Développée sur la plate-forme EMP2, la DS 4 est disponible pour la première fois avec une motorisation essence/électrique E-Tense affichant un total de 225 ch. La fiche technique est connue puisqu'on a déjà pu la découvrir dans de nombreux modèles du groupe Stellantis avec un 1.6 Purectech de 180 ch fonctionnant en tandem avec un moteur électrique de 110 ch, lui-même alimenté par une batterie de 12,4 kWh. L'autonomie mixte électrique annoncée est de 55 km selon le cycle WLTP.

Face à elle, la Classe A 250 e est une grosse cliente. L’allemande associe, une 4 cylindres 1.3 de 160 ch à un moteur électrique 112 ch. L’ensemble délivre certes une puissance cumulée légèrement inférieure de 218 ch mais le bloc électrique est alimenté par une batterie de plus grosse capacité (15,6 kW/h). Cette dernière fournit à la compacte de l’étoile une autonomie en tout électrique de 77 km selon le même cycle d’homologation. Les performances au volant sont aussi meilleures avec un 0 à 100 km/h abattu en 6,6 secondes contre 7,9 s pour la DS 4. Le conducteur percevra des accélérations plus fortes au volant de la Classe A.

Une Classe A plus performante et efficiente

Dans les deux cas, batteries pleines, le conducteur disposera de suffisamment de puissance pour parer à toutes les situations et d’une consommation mixte d’à peine 3 l/100 Km. Une fois celles-ci à plat, le système passera en hybride simple maximisant les phases électriques à basse vitesse pour économiser du carburant. Dans les deux cas nous avons relevé une moyenne de 6l/100 km sur un parcours mixte.

Un bon résultat qui aurait pu être amélioré en proposant d'autres modes de récupération d'énergie puisqu'il faut ici se contenter d'un seul mode B augmentant (mais pas assez) la régénération au lever des pieds et accessible via un bouton bien trop petit à côté du sélecteur de vitesse. Chez Mercedes, le système est un peu plus évolué et utilise les données du parcours, du radar et de la caméra pour mieux anticiper les zones de récupération d’énergie. En revanche, la sensation au freinage est nettement moins convaincante qu’au volant de la DS 4.

Les deux véhicules voient également la taille de leur réservoir baisser en raison de l’installation des batteries, il faudra compter 40 litres pour la DS4 contre 35 litres pour la Classe A.

La DS4, une maîtrise totale du confort

A la conduite, deux philosophies s’opposent. La DS 4 domine totalement le domaine du confort grâce à ses suspensions pilotées par caméra (DS Active Scan de série sur E-Tense), uniques dans le segment, lissant littéralement la route, ajustant l'amortissement en temps réel en fonction des imperfections du goudron. De quoi donner l'impression d'être aux commandes d'un tapis volant comme nous avons pu le constater malgré une monte optionnelle de 20’’. Ceci est renforcé par une insonorisation particulièrement poussée et une position de conduite proche de la perfection. Cela fait de l'habitacle de la DS 4 un véritable cocon où l'on se sent enveloppé et serein.

La Classe A 250 e bénéficie d’une tenue de route plus dynamique qui se traduit par un amortissement plus ferme et une filtration un cran en dessous de la française. L’allemande est plus agile et sa direction paraît moins lourde que celle la DS4, toutefois le dosage de la pédale de frein déçoit. Avec l’intervention de la régénération, le manque de consistance de la pédale et les variations rende le freinage difficile à doser. Si l’efficience et les performances sont à mettre au crédit de la Classe A, la DS4 remporte le chapitre du comportement routier grâce à sa plus grande polyvalence. Mais au décompte des points, l’Allemande gagne d’un très courte tête la partie dynamique notamment grâce à ses performances et son efficiences supérieures.