Tesla Cybercab, la voiture que personne ne conduira jamais (même Elon)
Le robotaxi à conduite autonome de Tesla entame une tournée européenne de plusieurs semaines, et Caradisiac a pu l'approcher en avant-première à Paris.
Quelles que soient les opinions de chacun sur Elon Musk, on peut au moins s’accorder sur un point: il est bel et bien en train de réinventer l’automobile avec Tesla, tout comme il le fait pour les fusées avec SpaceX. En dévoilant le 10 octobre dernier le Cybercab, son robotaxi 100% autonome, le fantasque milliardaire a logiquement suscité une intense curiosité. Il est en effet question d’un coupé biplace doté d’un vaste coffre, mais dépourvu de volant et de pédales. Bardé de capteurs et de caméras, comme le reste de la gamme Tesla, l’engin analyse en permanence son environnement tout en s’appuyant sur les données collectées à chaque instant par la flotte de 8 millions de Tesla circulant à travers le monde pour assurer une conduite autonome de niveau 5, c’est-à-dire sans aucune intervention humaine.
Et Tesla de préciser que si un automobiliste moyen parcourra 800 000 kilomètres en cinquante ans, sa flotte couvre la même distance en 3 minutes 30. De quoi engranger rapidement des datas, de l’expérience…et donc améliorer en permanence la sécurité, même si nombre de spécialistes reprocheront à la marque américaine de faire l’impasse sur un Lidar, solution retenue notamment par Mercedes dans ses expérimentations de voiture autonome.
Quoi qu’il en soit, on se souvient que l’ancien patron du groupe Volkswagen Herbert Diess avait un jour comparé la flotte mondiale de Tesla en ces termes : "Ce qui m'inquiète le plus, ce sont les capacités des systèmes d'assistance. 500 000 Teslas fonctionnent comme un réseau de neurones qui collecte en continu des données et offre au client une nouvelle expérience de conduite tous les 14 jours avec des propriétés améliorées. Aucun autre constructeur automobile ne peut le faire aujourd'hui", avait averti l’Allemand au printemps 2020. Moins de 5 ans plus tard, on commence à en voir une application bien concrète avec ce coupé biplace - 80% des trajets en voitures ne comptent qu’une ou eux personnes - dont le vaste coffre peut même accueillir un vélo.
Si les informations techniques sont encore bien parcellaires, on sait que le Cybercab rechargera sa batterie par induction, autonomie oblige, et que sa consommation énergétique s’établira autour de 11 kWh/100 km, soit un excellent rendement. Les usagers pourront faire appel à ses services par l’intermédiaire de l’appli Tesla, que ce soit juste pour une course de quelques minutes ou pour une journée entière. Il sera aussi possible d’acquérir la voiture pour un tarif qu’Elon Musk a annoncé inférieur à 30 000 $ lors d’un lancement qui pourrait intervenir en 2026. On parle bien de dollars et pas d’euros, car si le Cybercab effectue actuellement une tournée européenne - il sera visible au Tesla store de Paris Madeleine du 23 novembre au 8 décembre - son usage sur les routes du Vieux Continent n’est pas autorisé, contrairement à celles de Californie où certains prototypes roulent déjà.
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