Test : Dirt 5 sur PC, Xbox Series S/X et PS5
Grand frère turbulent et bruyant du très sérieux simulateur Dirt Raly 2, tous deux développés par Codemasters, voici le retour de la série arcade Dirt, entièrement axée sur toutes les courses folles en tout terrain. Déjà disponible sur PC, PS4, Xbox One mais aussi sur la nouvelle génération de consoles à savoir la Sony Playstation 5 et la Xbox Series S et X, nous allons en faire le tour et tapoter dans le flanc pneu avec un sourire entendu.
Dirt est le jeu de rally ayant connu le plus d'épisodes tous styles confondus avec un sacré héritage en vingt-deux années. Nous en sommes à quatorze titres maintenant sur consoles et PC. Six sous le nom Colin Mac Rae dans un mélange très arcade un peu simulation, deux sous le nom Dirt Rally qui est au sommet du genre simulateur de rallye pour élèves studieux et motivés avec un réalisme aussi dur que gratifiant. Et enfin six titres Dirt les plus arcades de cette franchise.
Dirt 4 ne m'avait pas complètement convaincu, le mélange arcade et simulation n'était pas maîtrisé, regardons ce que nous propose ce nouvel épisode.
Pas de coéquipier, tout à fond
En bon jeu arcade, tout ce que vous dites exigez de la voiture du bout de votre manette se fait de façon logique par rapport au type de véhicule que vous conduisez comme si le jeu était un simulateur mais avec une facilité et un effet à 200% de la normale. Virages soudés en dérive, sauts qui tordraient le meilleur châssis, contacts violents entre concurrents, pneus cloutés qui arrachent la glace comme jamais, en bon jeu arcade on ne met pas plus de deux virages pour comprendre un nouveau terrain, une nouvelle auto et ensuite on est parti sur l'autoroute du fun.
Là où l'on prendrait soin à freiner en ligne, puis tomber trois rapports pour passer un virage calement sans mettre la roue trop à l'intérieur comme l’a souligné le copilote, ici on lâche à peine les gaz avant de tirer son plus beau frein à main (un des 3 objectifs secondaires de la piste vous demande de doubler des concurrents en driftant) et de souder pour passer entre deux adversaires quitte à s'appuyer sur la portière de votre pire concurrent. Il le méritait.
Le rendu d'adhérence sur les différentes surfaces est bien rendu même si tout est simple et accessible. Tourner sur la piste de New York sous un pont, sur de la glace, c'est possible le tout en utilisant seulement le frein à main, le gaz et deux coups de freins par tour.
L'intelligence artificielle se sort régulièrement mais finit toujours par rester groupée. On peut jouer en ligne mais on peut surtout jouer à quatre sur la même TV avec quatre manettes et une bonne dose de mauvaise foi car ça va dépasser en poussant / s'appuyant je vous préviens.
Réalisation, contenu, nouvelles consoles
Dirt 5 en mets plein les yeux mais ne cherche pas un rendu photo réaliste. Les voitures sont correctes pour la génération précédente mais ne créeront pas d'extase pour leurs détails. Par contre sur la piste et autour c'est un festival sons et lumières avec jour, nuit, météo variable et le spectacle autour de la piste à coups d’éclairs, de feux d'artifice, etc.
Rien de bien logique mais ça imprime les rétines. En comparant le jeu sur Xbox One X et Xbox Series X, les deux versions les plus musclées de la génération précédent et de l'actuelle, l'esthétique du jeu est comparable en Full HD (1080p). Le jeu imprime bien la rétine mais n'a rien de fin, il est juste beau et vous sature la rétine d'une masse sans fin d'effets, si l'on aime le genre il est au top.
Dix environnements vous transportent de par le monde, de la Chine aux USA pour 20 circuits différents qui se jouent aussi en mode inversé. C'est bon mais un peu plus de pistes n'aurait pas été de trop.
Côté voitures on compte un peu plus de 75 véhicules avec des autos de rallye de collection, des années 80, 90, des récentes, du rallye cross, crawler (ces espèces de 4x4 trial quasi en mode exosquelettes), kart cross et les formula off road.
Ces derniers malgré leurs pneus à "godets" sont lâchés sur des environnements où ils n'ont rien à faire, terre, gadoue, parfois bitume c'est la seule catégorie de véhicules qui semble arriver à une soirée costumée sans avoir été prévenus. Il faudrait une gravière et des épreuves spécifiques or Dirt 5 les fait rouler à 150 km/h sur route par exemple. Petit loupé pour les fans de Kristjánsson, Ásgeirsson, Thorland ou Árnason qui tordent la catégorie unlimited ces dernières années.
Du côté des nouvelles consoles si la rétine ne prend pas plus cher, la fluidité du jeu et les temps de chargement sont canon. Relancer une partie dont on est sorti trois jours avant se fait en une demi-seconde et lancer le jeu prend moins d'une minute, c'est plaisant mais pas encore renversant. On attend les premiers jeux spécifiques comme Forza ou Gran Turismo.
Dirt 5 vaut le détour pour les amateurs du genre
Multijoueur à quatre pour les soirées entre convives, éditeur de circuit pour prolonger le plaisir ou en charger directement d'autres joueurs même sur console, multijoueur en ligne à niveau mais sans surprise, la durée de vie sera longue tant que vous ne restez pas sur le seul jeu solo et la carrière un peu molle.
On est revenu aux anciens Dirt comme le 2, avec sa conduite bien folle, super contrôlable, tout ce qu'on demande à un jeu arcade. Si ce genre de jeux fait partie de ceux qui vous plaisent, n'hésitez pas. Sur nouvelle console les améliorations sont anecdotiques mais au moins le jeu tourne dessus.
Caradisiac a aimé
- Le multijoueur à 4 sur le même écran pour un jeu fun et bien arcade c'est carrément bien vu !
- Les objectifs secondaires sur chaque circuit pour récolter des points en plus incitent grandement à rouler plus bourrin encore, c'est dans l'esprit du titre, très bien
- Les parties multijoueurs se lancent vite, on passe plus de temps à jouer que dans les menus
- 75 autos bien choisies des années 70 à nos jours
- Effets visuels qui impressionnent la rétine sans cesse
- James & Nolan de Donut Media sont les animateurs d'un podcast qui rythment les introductions du mode solo. Mo Powa Bebeh !!
- Les temps de chargement sur Xbox Series S et X ou PS5, ça change car les épreuves sont courtes ces jeux typés arcade
- L'éditeur de niveau qui propose déjà des œuvres d'internautes sympa et va faire durer le jeu quasi à l'infini
Caradisiac n'a pas aimé
- Carrière solo molle, enchaînements d'une catégorie à l'autre à chaque course
- Scénario quelconque, on se sent anonyme malgré le blabla du podcast Donut
- Multijoueur sans modes de jeu / contenu très original, par contre souder à plusieurs en ligne reste très amusant
- Certains véhicules ont un son loupé, d'autres non, il faudra sans doute attendre une mise à jour ou cela vient des voitures non présentes dans Dirt Rally 2 et une banque son commune ? Bizarre et potentiellement patchable
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