Au Royaume-Uni, seulement 3 % des mécaniciens seraient aptes à travailler sur la voiture électrique. En France, aussi, le problème se pose : comment va-t-on s'occuper de ces milliers de véhicules dans quelques années sans une main d'oeuvre qualifiée ?
L'Europe est en retard sur l'Asie dans le domaine des batteries, et c'est vraiment peu de le dire. L'Allemagne, consciente du problème, souhaite une filière européenne de la batterie, soutenue par le gouvernement français.
Depuis le 1er octobre, la Métropole du Grand Paris propose à 1 000 foyers une aide pouvant aller jusqu’à 5 000 € pour l’achat d’une voiture "propre". Cumulable à la prime à la conversion et au bonus écologique, elle pousse à 13 500 € la réduction finale sur la facture d’une voiture électrique. Une opération qui vient débuter aussi dans les Bouches du Rhône.
Avec des diesels devenus "non grata" et des essence qui sont loin d'avoir les vertues que l'on peut leur prêter, l'électrique est la solution, censée être idéale, mise en avant par les gouvernements européens qui poussent les constructeurs à s'y investir. Sauf que ces engins sauveront quelques vies, au mieux, mais certainement pas la Terre, qui a besoin d'autre chose que de voitures à batteries.
Il y a ce que les constructeurs veulent bien nous dire (investissement de milliards d'euros, prévision de croissance exceptionnelle...), et il y a la réalité. En Europe, une très large majorité d’automobilistes ne peuvent aujourd'hui se payer de voiture électrique. Et cela se répercute sur la croissance de ces autos.
Un Allemand âgé de 48 ans a trouvé la mort en début de semaine dans le canton de Tessin, dans le Sud de la Suisse, à la suite d'un accident mortel où sa Tesla a entièrement brûlé. La brigade des pompiers de Ticino explique que les batteries sont la cause de ce violent incendie qui n'a laissé aucune chance au conducteur.
La Suède compte de nombreuses mines qui sont fermées depuis des décennies, la faute à l'abandon progressif de certains minéreux et métaux au profit de produits synthétiques. Mais avec la progression (annoncée, mais pas encore effective) des véhicules électriques, ces mines retrouvent de l'intérêt. Un site va justement être rouvert en Suède pour répondre à la demande en graphite.
Une récente étude sur l'approvisionnement en métaux dans le cadre de la production de voitures électriques montre que les prévisions sont très complexes : lithium, nickel, cobalt et cuivre seront les futures ressources en vogue dans l'automobile.
Au départ, nous avions un peu de mal à prendre au sérieux l'annonce de James Dyson, le fondateur de la société éponyme, qui annonçait vouloir construire des voitures. Mais aujourd'hui, il faut bien reconnaître que l'homme est plus que sérieux. La société cherche d'ailleurs des centaines d'ingénieurs.
L'équipementier allemand Bosch produit déjà des moteurs électriques pour différents secteurs (automobile, cycles...), mais le géant a décidé qu'il n'irait pas plus loin. Bosch explique que la production de batterie est un investissement énorme et trop "risqué". Une annonce qui refroidit un peu les constructeurs et gouvernements qui misent sur tout sur l'électrique.