S'il y a un reproche que l'on ne peut faire à ce projet de réforme, c'est de taper à côté de la plaque. Au contraire, il est en plein dedans, les départementales où l'on déplore les deux tiers des victimes de la route.
L'avocate Caroline Tichit a déposé, ce mardi matin, devant le tribunal de Police de Paris, une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) portant sur l'article L121-6 du code de la Route, à l'origine des PV pour "non désignation de conducteur" (NDC), tant décriés ces derniers mois. Selon elle, cet article est tout simplement contraire à la Constitution, cette QPC vise donc à l'abroger. La juridiction se laisse jusqu'au 31 janvier 2018 pour décider de sa transmission à la Cour de cassation, puis le cas échéant, ce sera au Conseil constitutionnel de trancher. Si les Sages devaient suivre Me Tichit, ce sont tous les PV pour NDC - plus de 500 000 ont été dressés, selon nos informations, en moins d'un an - qui s'en trouveraient invalidés !
Ça y est, le contrat pour confier la conduite des 26 mobiles-mobiles de la région Normandie à des chauffeurs privés a été signé. Selon l'avis d'attribution que Caradisiac a déniché, l'État l'a conclu le 18 octobre dernier pour une valeur totale de 10,25 millions d'euros. C'est donc plus cher que prévu, et c'est l'entreprise Challancin, spécialisée dans la sécurité et le nettoyage, qui en profitera. Attention, compte tenu de la "date de conclusion" de ce marché public, celle-ci pourrait commencer à rouler et contrôler les routes normandes d'ici quelques jours seulement. En tout cas, sûr, cette privatisation devra être effective avant le 24 janvier !
Enquête exclusive - Anne Hidalgo prône le métro, mais se déplace uniquement... en voiture (vidéo)
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Anne Hidalgo, la Maire de Paris, ne cesse d'exhorter les automobilistes à ne plus prendre leur voiture dans la capitale. Pour savoir si elle est exemplaire, Caradisiac l'a suivie pendant deux mois. Voici le compte-rendu de notre enquête qui impose deux conclusions : Anne Hidalgo ne se déplace qu'en voiture (électrique) et se gare sur des places interdites. Un constat qui nous a incités à lui adresser la lettre ci-dessous.
Ça y est ! Le contentieux généré par les nouvelles contraventions pour "non désignation de conducteur" (NDC), quand les véhicules de société se font flasher par les radars, et que beaucoup considèrent comme totalement illégales, arrive devant les tribunaux. Pas dit toutefois que les juges se précipitent à rendre leurs décisions. Affaires à suivre sur Caradisiac !
La route révèle toujours des surprises sur ses usagers. Il y a peu, on apprenait qu’un jeune permis perdait son précieux sésame une heure à peine après l’avoir obtenu, mais il est aussi des encore plus précoces qui n’attendent pas d’avoir l’âge requis pour se mettre derrière un volant. Ainsi du côté de Roanne, Loire, les gendarmes ont mis fin aux aventures routières d’un adolescent de 16 ans, roulant avec une voiture qu’il avait achetée pour 200 euros… À l’insu de ses parents.
Il s’appelle Pascal Van Mullem, il est chauffeur routier et il n’en peut plus de se voir contraint de rouler sur la RN10 à 80 km/h avec son camion tout en étant interdit de tout dépassement de véhicule. Une mesure qui date de septembre 2011 sur un axe chargé et accidentogène. Pour autant, lâcher la bride aux camions serait-il une solution pour optimiser la sécurité routière ? Un paradoxe que Pascal Van Mullem défend. Il a même ouvert une pétition qui reçoit un certain succès.
Exclusif. Les contraventions pour non désignation d'un conducteur (NDC) envoyées systématiquement aux entreprises, quand leurs patrons paient spontanément les amendes - soit sans désigner un tiers - après que des véhicules de leur flotte se sont fait flasher, pourraient représenter une sacrée manne. Si l'on s'en tient aux statistiques officielles de ces dernières années, les contraventions qui impliquent des véhicules de société pour lesquels il n'y a pas de retrait de point(s) représentent environ 12 % de l'ensemble des PV radars, soit un peu moins de 2 millions en 2016… Or, les amendes pour NDC s'élèvent pour rappel à 450 euros au minimum. C'est donc plus de 866 millions d'euros qu'elles seraient susceptibles de rapporter à l'État !
L'an prochain, l'État compte engranger plus d'un milliard d'euros rien qu'avec les amendes issues du contrôle automatisé des infractions, c'est 12 % de plus que ce qui est attendu pour cette année 2017, et carrément 95,2 % de mieux qu'en 2009 ! Hors radars, les recettes générées par la verbalisation routière sont en revanche prévues à la baisse, à 720 millions d'euros, en raison de la décentralisation du stationnement payant (et la disparition des PV à 17 euros) au 1er janvier prochain.
Le contentieux des nouveaux PV pour "non dénonciation", dressés après que des véhicules de société ont été flashés, s'annonçait bien délicat… Ça se confirme ! Certains officiers du ministère public (OMP), destinataires des contestations et en charge des suites à leur donner, préfèrent botter en touche, en ordonnant l'abandon des poursuites à l'encontre des sociétés concernées. D'autres, en revanche, se permettent de faire apparemment tout et n'importe quoi, via des lettres de relance/rejet tout à fait illégales ! Et pendant ce temps, les premières citations à comparaître devant les tribunaux qui auraient le mérite de poser le débat en justice se font attendre…