C’est le principe de précaution qui a prévalu chez Mercedes lorsque l’anomalie technique a fini par se vérifier. Par les temps qui courent, mieux vaut prévenir que guérir, d’autant plus que la faiblesse relevée concerne aussi le marché américain. Et on ne rigole pas avec les clients de l’Oncle Sam. De quoi s’agit-il ? D'un risque de surchauffe au démarrage. Explications.
On pensait qu’avec la validation judiciaire d’un arrangement de l’ordre d’un milliard de dollars en guise d’amende avec une reconnaissance de culpabilité à la clé, on n’entendrait plus parler en mal de l’enseigne Takata. Sauf que l’on apprend que, parmi les victimes qui réclament toucher une partie de cette manne, on compte des protagonistes qui sont loin d’être des innocents. Car ils savaient et ont tout de même exposé leurs clients au dysfonctionnement des airbags japonais. Il s’agit des constructeurs automobiles.
Il n’aura finalement pas fallu deux ans pour faire plier l’enseigne japonaise Takata, qui détient 20 % du marché des airbags dans le monde. Une spécialité qui est aussi son défaut puisque, entre les années 2000 et 2015, cette marque a carrément dissimulé l’existence d’un défaut majeur dans les agents gonfleurs de ses airbags, susceptibles d’exploser inopinément en projetant des fragments sur le conducteur ou le passager. La justice américaine s’en est mêlée. Avec une redoutable efficacité.
Les offres automobiles n’ont de cesse d’évoluer et de plus en plus les constructeurs pensent à vendre autre chose que leur simple modèle. Le "tout clé en main" fait son chemin et chez Tesla, on ne veut rien laisser au hasard ni aux autres lorsque l’on s’est branché un client. Voici une offre qui aurait de quoi en électriser plus d’un. Elle est même déjà en cours en Asie. Il s’agirait de la généraliser sur la planète. Quoi donc ? Livrer avec le modèle l'assurance et l'entretien à vie.
La course au véhicule autonome commence à s’exacerber entre les spécialistes de la question. Il faut dire qu’avec la multiplication des start-up fondées par des savants venus d’entreprises elle-même engagées dans ce challenge, la fuite des informations allait devenir inévitable. Leur confidentialité est donc mise à mal et c’est ce que révèle cette plainte qui fait grand bruit car mettant aux prises deux géants : Waymo, soit ex-Google Car, et Uber avec sa filiale Otto.
La sécurité des voitures de la dernière génération tourne autour de la fiabilité de leur dispositif de connexion. Certains véhicules sont même presque autonomes et c’est encore cette aliénation du conducteur qui cause souci. Mais les bonnes vieilles méthodes pour un vol ne tombent pas pour autant en désuétude.
C’est comme un juste retour des choses. Alors qu’il venait d’être élu et tandis qu’il se préparait à peine à sa prestation de serment pour sa prise de fonction, le désormais président des États-Unis dégainé les sermons. Rappelant les points d’un programme arc bouté sur l’Amérique, il tançait les constructeurs automobiles coupables de délocalisation. Ces derniers ont rapatrié les dollars et promis des usines. Et font aussi leur devoir de mémoire sur la campagne présidentielle en demandant les contreparties.
L’ère de la nouvelle automobile autonome et électrique se précise de plus en plus dans un environnement industriel qui se compose en vue d’assumer cette nouvelle époque. Il n’y a pas si longtemps, constructeurs automobiles et experts en logiciels se regardaient en chiens de faïence, les derniers chroniquant même la fin des premiers sous leurs coups de boutoir. Mais on a depuis changé de portage. Les deux se retrouvent autour de projets communs. Les marques historiques investissent à grands frais dans les nouveaux venus. Dernier en date, Ford, qui a débloqué un milliard de dollars pour une start-up.
C’est l’un des scandales qui secoue un monde de l’automobile à la crédibilité sérieusement écornée. Il n’est pas que les constructeurs qui ont été mis sur la sellette récemment, il y a aussi les équipementiers, à commencer par le géant japonais Takata, affaibli depuis la révélation des dysfonctionnements de ses airbags. L’enseigne se devait de trouver un partenaire financier sous peine de sombrer. Après bien des tergiversations, voilà qui est fait.
La note de Volkswagen aux États-Unis pour en finir avec le scandale de ses moteurs diesels sciemment truqués s’élève aujourd’hui à 23 milliards de dollars. Pour solde de tout compte ? Le groupe allemand l’espère car il voudrait bien passer à autre chose.