La circulation des véhicules à Paris est décidément un sujet brûlant. Pèle mêle, on a déjà eu droit à la piétonisation des voies sur berge, aux vignettes écologiques discriminantes, et les carrefours sans feux tricolores vont apparaître tandis que la fin des véhicules à propulsion thermique a déjà été annoncée. Et ce n’est pas fini. L’arrivée des véhicules autonomes, ou l’apparition de nouvelles formes de mobilités partagées, qui vont du covoiturage à l’autopartage, changera encore la donne. Mais il y aura une constante : il faudra payer pour rouler.
Selon un rapport européen, la pollution atmosphérique entraînerait le décès anticipé de plus de 400 000 personnes en Europe chaque année. Les particules sont particulièrement pointées du doigt.
L’électrification des gammes des constructeurs automobiles est un sujet on ne peut plus stratégique dans un contexte où les politiques bouleversent le marché par des réglementations mettant à mal la suprématie du moteur thermique. Le cours de l’histoire change. Il n’est plus une marque de voitures qui n’annonce prendre date en présentant des plans assurant une offre électrique conséquente à court terme, à des consommateurs pratiquement déjà convertis. Certes, mais pour aller à la guerre, il faut que l’intendance suive. Ici comme ailleurs. Cette intendance s’appelle dans ce cas batterie lithium ion qui a besoin du Cobalt pour faire son office. C’est le pétrole de demain et les constructeurs cherchent absolument à s’en assurer la fourniture. Ce qui n’est pas si simple…
La maire de Paris, Anne Hidalgo, en a remis un coup dans le pare-chocs : plus une seule voiture thermique ne sera acceptée dans la capitale en 2030. Ne circuleront plus, outre les bus de la RATP, que des vélos et des voitures électriques. Préparez-vous à rouler en chinoise…
C’est le genre de nouvelle qui ne fait qu’accélérer le courant vers le véhicule électrique. Ce dernier ne pourra véritablement transformer son taux de sympathie parmi les conducteurs en parts de marché et combler les objectifs des politiques mises en place pour son avènement qu’à l’unique condition de voir le problème de l’autonomie résolue. On y travaille chez les fabricants de batteries qui augmentent leurs performances en la matière. Mais il faut aussi des bornes de recharges disponibles partout. Comme les stations-service d’aujourd’hui. Justement, les pétroliers ont décidé de se faire électricien. Ou presque.
Après les voitures à moteur diesel (en 2024), Anne Hidalgo souhaite bannir de la capitale les modèles à moteur essence d'ici 2030, un délai relativement court. Dans douze ans, 80 à 90 % du parc automobile pourrait donc être interdit dans Paris !
Depuis que les primes à la casse sont apparues, c’est toujours la même désolation que constatent les amoureux de l’automobile. Un genre humain qui voit la voiture comme autre chose qu’un outil polluant qui peut aussi se transformer en vache à lait une fois lancée sur une route, où elle est chassée pour en tirer des PV. Ces gens-là considèrent en effet l’automobile comme un concentré d’émotions symbole d’une époque qu’il faut préserver. Mais ces gardiens vont encore hurler lorsque la prime Hulot va s’appliquer. Et envoyer, par la même occasion, une gamme à la casse, de fait promise à l’oubli.
L’organisme de surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France, Airparif, n'a pas constaté d'impact significatif sur le niveau de pollution dans la piétonisation de la rive droite, effective depuis plus d’un an et décidée par la maire de Paris, Anne Hidalgo.
Entre amendes conséquentes, procès et arrangements en tout genre à travers le monde, sans oublier les interventions sur les logiciels par qui le scandale est arrivé, on pourrait penser que les constructeurs automobiles savent maintenant à quoi s’attendre lorsqu’ils sont touchés par le « dieselgate ». Ce mal qui stigmatise leur façon d’être en phase avec les normes antipollution. Une histoire née avec Volkswagen. Pourtant, le pire est peut-être encore à venir pour les marques automobiles qui redoutent ce qui se trame du côté de Berlin…
Les constructeurs doivent-ils participer au financement des projets d'amélioration de la qualité de l'air dans les grandes villes ? Selon le maire de Londres, c'est un grand oui. Mais sa requête, bien qu'ayant traversé la Manche pour rejoindre l'Allemagne, n'a pas trouvé de réponse auprès de BMW, Mercedes ou Volkswagen.