Volkswagen espère que cette fois, c’est l’épilogue de son volet américain d’un « dieselgate » qui l’occupe encore dans le reste du monde. En plaidant coupable de ses errements qui l’ont amené à poser un logiciel truqueur rendant ses voitures vertueuses au regard des normes antipollution, le premier constructeur mondial s’accorde avec le département de la justice (DoJ) des États-Unis. C’était dans les tuyaux depuis janvier dernier et c’est maintenant officiel. Voici la note.
Cela fait maintenant un peu plus d’un an que les parlementaires allemands se penchent sur les tenants et les aboutissants d’un « dieselgate » initié par leur compatriote Volkswagen. Un fleuron de l’industrie d’outre-Rhin jusque-là au-dessus de tous soupçons, si bien que la révélation d’une tricherie organisée en a fait tomber de haut plus d’un. Du moins officiellement. Pour séparer le bon grain de l’ivraie une commission d’enquête a été mise en place. Il ne restait plus qu’un témoin à entendre. Et non des moindres : la chancelière Angela Merkel.
Nos dirigeants semblent se plaire à penser que la page du pétrole est d’ores et déjà tournée. Les regards sont verrouillés vers les énergies renouvelables, les véhicules sont assurés de se mouvoir grâce à la fée électricité. Comme par enchantement. Mais plutôt qu’un coup de baguette magique, c’est un coup de bambou qui nous attendrait selon l’Agence internationale de l'énergie (AEI). Car le pétrole, on en aura encore besoin pendant un moment. Et il finira vite par manquer. Dès 2020 !
Il n’a échappé à personne que le tarif du litre du carburant à la pompe est reparti à la hausse. De quoi, a priori, satisfaire les professionnels du secteur qui voient leurs marges grandir et les sous rentrés. Une fausse idée. L'Union française des industries pétrolières (Ufip) a décidé de le rappeler avec force dans un communiqué qui s’inquiète de cette inflation. Enfin, plus exactement, qui dénonce l'augmentation de la fiscalité sur les carburants en France. Ce qui n’est pas exactement pareil.
Il n’y a pas si longtemps, les constructeurs cherchaient à mettre dans leurs modèles une philosophie propre à leur histoire et à leur entreprise, et cela passait par une mélodie à l’échappement, une recherche singulière de la puissance, une finition identitaire, des courbes particulières. Aujourd’hui, les mêmes doivent concentrer leurs ressources pour arriver à une seule fin : réduire les émissions de CO2, un Graal imposé par un contexte réglementaire qui a vocation à s’endurcir avec le temps.
Le feuilleton du « dieselgate » suite mais certainement pas fin. Une saga à la longévité assurée au moins autant que les « feux de l’amour » sauf qu’ici nous sommes enveloppées par une « fumée de la haine » qui cerne les constructeurs automobiles. Ces derniers sont coupables de jouer sur les valeurs de leurs émissions polluantes tout en contournant une procédure d’homologation par ailleurs opaque. L’affaire n’est pas seulement un thème de tromperie sur la qualité. C’est aussi un scandale de santé publique.
La Chine a décidé de prendre à bras-le-corps son problème de pollution urbaine. Elle agira directement sur son trafic routier en jouant la carte du véhicule électrique. Ce type de modèle devra prendre une place sur son marché automobile qui est le premier mondial, un impératif qui n’a pas échappé aux constructeurs qui réagissent déjà si l’on en juge par la démarche de la chancelière allemande Angela Merkel. Mais il n’y a pas que ça. À Pékin, on prévoit de remplacer progressivement ses 70 000 taxis par des véhicules électriques.
Au menu cette semaine : un cap symbolique chez Toyota, des constructeurs qui simplifient notre quotidien ou encore un logo de Tesla qui n'a été au goût d'un équipementier sportif.
La Commission Européenne vient de lancer un dernier avertissement à cinq pays dont la France. Sans action de leur part face à la pollution de l’air dans un délai de deux mois, des amendes vont tomber.
Heureux sont les ignorants dit-on et dans le cas de l’industrie automobile, on se persuade qu’il en était mieux ainsi avant. Avant quoi ? Le « dieselgate » bien sûr qui a porté un coup à la crédibilité de cet univers jusque-là libre comme l’air. Mais maintenant qu’on les identifie comme des pollueurs, l’atmosphère a changé. Volkswagen a lui seul a ébranlé un édifice que l’on croirait reposer sur du sable. Le spleen gagne des dirigeants qui intéressent la justice. Le patron du groupe Fiat Chrysler a même le moral à zéro.