Il n’y a pas si longtemps, les constructeurs cherchaient à mettre dans leurs modèles une philosophie propre à leur histoire et à leur entreprise, et cela passait par une mélodie à l’échappement, une recherche singulière de la puissance, une finition identitaire, des courbes particulières. Aujourd’hui, les mêmes doivent concentrer leurs ressources pour arriver à une seule fin : réduire les émissions de CO2, un Graal imposé par un contexte réglementaire qui a vocation à s’endurcir avec le temps.
Le feuilleton du « dieselgate » suite mais certainement pas fin. Une saga à la longévité assurée au moins autant que les « feux de l’amour » sauf qu’ici nous sommes enveloppées par une « fumée de la haine » qui cerne les constructeurs automobiles. Ces derniers sont coupables de jouer sur les valeurs de leurs émissions polluantes tout en contournant une procédure d’homologation par ailleurs opaque. L’affaire n’est pas seulement un thème de tromperie sur la qualité. C’est aussi un scandale de santé publique.
La Chine a décidé de prendre à bras-le-corps son problème de pollution urbaine. Elle agira directement sur son trafic routier en jouant la carte du véhicule électrique. Ce type de modèle devra prendre une place sur son marché automobile qui est le premier mondial, un impératif qui n’a pas échappé aux constructeurs qui réagissent déjà si l’on en juge par la démarche de la chancelière allemande Angela Merkel. Mais il n’y a pas que ça. À Pékin, on prévoit de remplacer progressivement ses 70 000 taxis par des véhicules électriques.
Au menu cette semaine : un cap symbolique chez Toyota, des constructeurs qui simplifient notre quotidien ou encore un logo de Tesla qui n'a été au goût d'un équipementier sportif.
La Commission Européenne vient de lancer un dernier avertissement à cinq pays dont la France. Sans action de leur part face à la pollution de l’air dans un délai de deux mois, des amendes vont tomber.
Heureux sont les ignorants dit-on et dans le cas de l’industrie automobile, on se persuade qu’il en était mieux ainsi avant. Avant quoi ? Le « dieselgate » bien sûr qui a porté un coup à la crédibilité de cet univers jusque-là libre comme l’air. Mais maintenant qu’on les identifie comme des pollueurs, l’atmosphère a changé. Volkswagen a lui seul a ébranlé un édifice que l’on croirait reposer sur du sable. Le spleen gagne des dirigeants qui intéressent la justice. Le patron du groupe Fiat Chrysler a même le moral à zéro.
Le parfum du scandale du dieselgate commence à envelopper les hauts dirigeants de Volkswagen qui se voient contraints de s’expliquer devant la justice et autres commissions d’enquête. Il en est une en Allemagne qui tente de faire son office et elle est d’ordre parlementaire. Pour travailler, elle doit procéder à des auditions. Or on apprend que l'ex-président du directoire puis du conseil de surveillance de Volkswagen Ferdinand Piëch refuse de s'exprimer devant elle.
Des records d'un côté, des mauvaises nouvelles pour nos portefeuilles de l'autre : voici ce que nous avons retenu de l'actualité de la semaine.
L’onde choc d’un « dieselgate » dont l’histoire rappellera qu’il faut associer le nom de Volkswagen continue à produire son effet. Après avoir ébranlé la crédibilité des constructeurs dans leurs démarches d’homologation au regard des émissions polluantes, après avoir courroucé les automobilistes qui découvrent des zones géographiques dans le monde à la tolérance variable face à la tricherie, voici que ce sont les institutions européennes qui sont secouées. Et pour cause. Elles ont démontré leur totale inefficacité en autorisant sur les routes de la planète des véhicules nocifs pour la santé.
Avec le durcissement des cycles d'homologation et des normes environnementales en Europe, ce sont les systèmes de dépollution qui vont voir leur prix grimper fortement dans les années à venir. L'équipementier Faurecia tente justement de chiffrer l'augmentation de ces tarifs avec une inflation à deux chiffres d'ici 2025.