Plus de 20 millions de flashs et plus de 12 millions de PV, voici le bilan global des radars automatiques en 2014. Mais où ont-ils le plus flashé ? Et que nous révèlent ces chiffres ? Ce n'est pas une grande surprise, plutôt une confirmation : l'activité du contrôle automatisé tend à décliner mais son chiffre d'affaires reste stable pour l'instant, voire progresse légèrement encore. Décryptage.
Dans le cadre du contrôle automatisé, il y a plusieurs types de radars automatiques : des radars de vitesse, des radars feux rouges et des radars passages à niveau. Qu'est-ce que cela change ? A part la nature de l'infraction, pas grand-chose juridiquement parlant... Les radars de vitesse comme leur nom l'indique repèrent les excès de vitesse, les feux rouges, eux, les franchissements illicites aux feux tricolores, et les passages à niveau ceux aux barrières ferroviaires. Pour ces différents types de radars, ce sont les photos qu'ils prennent qui sont à la base des poursuites. Zoom sur les radars passages à niveau, sans doute les moins connus de tout ce parc d'automates.
Les radars ont-ils vraiment rendu les routes plus sûres?
Les présumés contrevenants, destinataires des PV des radars automatiques, pourront à partir de ce mercredi consulter leur dossier sur le site Internet de l'Antai, l'Agence nationale de traitement automatisé des infractions. Le but officiel ? Permettre aux personnes concernées de consulter l'état d'avancement de leur dossier : les délais de paiement et les montants correspondants ou bien encore la confirmation ou non de la réception d'un courrier (comme celui de leur contestation). Le but officieux ? Limiter un nombre d'appels important au grand centre de Rennes.
Si vous empruntez l'autoroute A89 entre Violay et Pontcharra-sur-Turdine, regardez attentivement votre compteur, et veillez bien à ce qu'il ne dépasse pas les 110 km/h. Il doit en être impérativement ainsi sur les 17 kms qui séparent ces deux points. Car un radar tronçon veille et il est aussi ouvert à la négociation qu'un syndicat de transporteur routier. C'est le seul, en France, à avoir à l'oeil un aussi long parcours. Un cheminement dont la topographie incite pourtant au changement de rythme. Mais c'est sûrement un hasard.
Lorsqu'un propriétaire d'un véhicule flashé dénonce un tiers à sa place, c'est ce dernier qui se retrouve dès lors poursuivi par l'administration. A charge pour lui de se défendre s'il n'est pas d'accord, et c'est seulement dans le cas où ce dernier affirmerait qu'il n'y est pour rien que le destinataire initial – soit le propriétaire du véhicule flashé – peut de nouveau se retrouver inquiété. Mais si le tiers désigné est un ami lointain, vivant à l'étranger, qui ne conteste ni ne paie la contravention reçue, que se passe-t-il ? Pas grand-chose, en pratique...
Lorsque votre voiture a été flashée par un radar automatique, et que vous contestez l'avis de contravention au motif que vous n'en étiez pas le conducteur au moment des faits, vous obtiendrez la plupart du temps une relaxe sur le plan pénal. Entendez, vous échapperez au retrait de point(s). Sans preuve de votre innocence, vous serez toutefois condamné à payer une amende, en tant que propriétaire du véhicule pris en faute.
Coup dur pour la préfectorale : les directions de l'Agence nationale de traitement automatisé des infractions (Antai), l'agence qui pilote les radars automatiques pour le ministère de l'Intérieur, et de l'Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) qui s'occupe de délivrer entre autres les cartes grises et les nouveaux permis de conduire, échappent toutes deux aux préfets pour la première fois. Carnet du jour...