Si Jorge Lorenzo était légitimement heureux de sa prestation à l'issue du Grand Prix de France, il en est un autre qui, lors de la cérémonie de clôture, éprouvait une jubilation tout aussi intense que le vainqueur du jour.
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Quatre pilotes engagés dans deux catégories, le tout dans un Grand Prix au label de l'investisseur titre organisé sur le sol national et au final, trois abandons, le survivant étant classé à l'avant dernière place de la discipline majeure. Le Grand Prix de France a relevé du cauchemar pour l'équipe Tech3 qui quitte le Bugatti assommée.
Une seule course terminée sur trois disputées et aucune victoire, ce n'est rien de dire que le début de saison de Casey Stoner relève de la calamité. Pendant que ses rivaux directs engrangent de précieux point, l'Australien reste à quai et voit qui plus est son équipier Hayden devenir la meilleure chance de son employeur Ducati pour la course au titre.
Seconde ligne après une bonne qualification, quatrième chrono à la séance de réchauffement, les choses se présentaient une nouvelle fois assez bien pour un Français qui pouvait briller devant son public chauffé à blanc par le chaud soleil sarthois.
Voilà des vertus cardinales qui lui manquaient peut être jusque là pour prendre définitivement le pouvoir en Moto GP. Jorge Lorenzo assure qu'il les a acquises cette saison et au regard de sa démonstration dans la Sarthe à l'occasion du Grand Prix de France, on aurait tendance à lui porter crédit.
L'excuse de la leçon reçue au Mans aurait pu être toute trouvée. Mais ce n'est pas le genre de la maison et pour expliquer sa défaite dans cette campagne de France face au Conquistador Lorenzo, il a simplement reconnu la domination de ce dernier et sa faculté à avoir trouvé les meilleurs réglages sur sa M1.
A-t-on assisté au Mans à une véritable passation de pouvoir ? A bien regarder le début de cette saison du Moto GP, on peut légitimement se demander si le véritable homme fort de cette campagne 2010 n'est pas tout simplement Jorge Lorenzo. Revenu du ventre mou du classement il nous avait jusque là époustouflé par des fins de course ébouriffantes.
Il n'y a rien eu à faire contre un Jorge Lorenzo maître de son sujet dans une Sarthe surchauffée. Valentino Rossi a dû se rendre à l'évidence, son équipier a donné la leçon, une fois qu'il a décidé de lui prendre les commandes de la course quasiment la mi-parcours sifflé.
Toni Elias a réussi un joli coup dans la Sarthe à l'occasion d'un Grand Prix de France Moto 2 particulièrement meurtrier. En dominant le tracé du Bugatti devant un Julian Simon revigoré par son changement de châssis et un Simone Corsi revenu des abîmes, il a pris la tête du championnat.
Pol Espargaro s'est offert sous le ciel bleu du Bugatti une deuxième victoire de rang qui fait de lui un sérieux prétendant pour le titre suprême, à la grande joie de Derbi. Aprilia devra donc encore attendre avant de passer le cap des 296 victoires en Grand Prix et les efforts de Nicolas Terol n'ont pas pu terrasser un compatriote plus déterminé que jamais.