On s'attendait à une démonstration de Casey Stoner dans ce Grand Prix des Etats-Unis où il avait déjà asphyxié la concurrence pendant les qualifications. Cette parade, on l'a eu, mais on peut regretter que Ben Spies ait complètement raté son départ pour ne pas avoir un peu de bagarre.
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Celui qui a offert jusque là la plus opiniâtre des résistances à Casey Stoner dans le Grand Prix des Etats-Unis de Moto GP, soit Ben Spies, n'a pas rendu les armes. En s'appropriant une séance de réchauffement où les quatre ténors de ce rendez-vous à Indianapolis se tiennent en moins de deux dixièmes, l'ami Ben a montré qu'il ne s'en laisserait pas compter.
Sur le célèbre « Brickyard », c'était bien le moins que pouvait faire un Casey Stoner qui a été étincelant, époustouflant et impressionnant lors de cette séance qualificative du Grand Prix des Etats-Unis.
La piste tant décriée la veille par les pilotes a été un peu plus indulgente en ce second jour du Grand Prix des Etats-Unis. Casey Stoner a en effet démontré qu'elle était plus rapide que celle de l'an passé en brisant son record, mais pour autant, il n'aura pas la partie facile pour la suite des événements.
L'an dernier, elle n'avait eu droit qu'à la regarder et seulement l'enjamber au repos dans les stands. Cette fois, la demoiselle Elena Myers, américaine de dix sept ans qui compte une victoire en AMA Supersport, a pu la piloter sur le prestigieux tracé d'Indianapolis.
Après un Grand Prix de la République Tchèque encourageant, marqué par des temps au tour plus si loin du groupe de tête, le bilan de la première journée du Grand Prix des Etats-Unis a fait l'effet d'une douche froide pour les fidèles de Valentino Rossi oeuvrant dans le box Ducati.
En déclarant, après un galop d'essai estival sur une Ducati 1198, que le nouvel enrobé d'Indianapolis était un franc succès, Nicky Hayden a-t-il voulu faire une mauvaise blague à ses collègues du Moto GP ?
Le matin a été pour Ben Spies devant Stoner et l'après-midi a été pour l'Australien au détriment de l'Américain. Et comme ce duo est suivi par ses équipiers espagnols respectifs, Jorge Lorenzo étant le dernier côté de ce carré d'as, on peut dire que le duel entre les deux marques japonaises est engagé sur le légendaire tracé d'Indianapolis.
Et c'est Ben Spies qui s'est montré le plus véloce d'une colonie américaine particulièrement incisive dès l'entame de son Grand Prix national dans son temple d'Indianapolis. Un tracé dont la nouvelle surface tant louée par le Kid du Kentucky lors d'un galop d'essai sur une Ducati 1198 a fait parler d'elle par son manque de gommage et donc d'adhérence.
Retrouver, au calendrier des Grands Prix, un tracé de Suzuka au nom de la sécurité des pilotes, alors qu'il n'est plus homologué pour les courses de la Dorna depuis l'accident mortel de Daijiro Kato qui avait fini par persuader que les mêmes pilotes y prenaient trop de risques, voilà le genre de paradoxe que l'on rencontre, à présent, dans le débat qui agite le paddock sur le maintien du Grand Prix du Japon.