Il y est ! Enfin, et après trois ans d'effort et de frustration, éconduit par Kawasaki, snobé par Suzuki et refusé par Yamaha, Jorge Martinez accède à l'élite avec son entité Aspar.
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Il a attendu les trois dernières minutes pour produire son effort et montrer de quel bois il se chauffait à ses trois rivaux du moment dans la catégorie reine. Chacun à leur tour, en effet, ils s'étaient jusque là appropriés la position de pointe, en commençant par un Stoner qui a été le premier à lâcher l'affaire puisqu'il a chuté.
Bradley Smith a eu l'immense satisfaction de conquérir la pole sur ses terres de Donington particulièrement ensoleillées. Il lui a fallu quand même quasiment la dernière seconde pour mettre à la raison un Marc Marquez bien en rythme avec sa KTM. L'Espagnol à l'Autrichienne devance ses compatriotes aux Italiennes, soit Simon et Gadea.
La rivalité entre les deux hommes n'est pas feinte et elle a atteint les coulisses du Moto GP depuis que Honda a avoué être prêt à se saigner pour s'attirer les faveurs de Jorge Lorenzo. Piqué au vif, Pedrosa n'a donc pas baissé pavillon devant son compatriote lors d'une dernière libre à Donington disputée sur le sec qui a tourné au duel.
Si l'épreuve du « flag to flag » n'est pas la tasse de thé d'un Valentino Rossi qui redoute de l'affronter ce dimanche à Donington, elle est en revanche le « Christmas Pudding » d'un Marco Melandri devenu depuis champion de la danse d'une pluie qui irrigue les ambitions de son Hayate.
Il n'a subi aucune chute et ne souffre d'aucune fracture et pourtant, Casey Stoner n'est pas au mieux de sa forme. La faute, toujours, à ce mal mystérieux qui le ronge, le vide de son énergie et qui, apparemment, reste un mystère pour la science.
Il a été utilisé par Marco Simoncelli au Sachsenring, il a sans doute sauvé la clavicule de Lüthi lors des essais sur ce même tracé et Ranseder ne peut déjà plus s'en passer. Le principe dit du D-Air, mis au point par Dainese qui a placé dans ses combinaisons des airbags, a franchi un cap supplémentaire dans sa généralisation auprès des pilotes du Moto GP sous contrat avec la marque.
Il est venu à Donington pour briller et il a commencé par y rencontrer la pluie. Des conditions donc pas franchement idéales pour remplir son objectif, bien que lorsque la piste était totalement détrempée, Randy évoluait dans le top 5. Puis le tracé a évolué, s'est asséché, au point que dans le dernier quart d'heure, les cartes étaient redistribuées.
Dans une première séance libre d'abord copieusement arrosée puis séchante, c'est Dani Pedrosa qui a fait la bonne affaire en trouvant dans les derniers instants une ligne sèche pour faire la nique au trio magique Rossi, Stoner et Lorenzo, qui, jusque là, se disputait le meilleur chrono.
A Donington, notre Randy De Puniet essaiera ce week-end d'effacer la déception subie en Allemagne, il y a une semaine à peine. Un Grand Prix teuton qui avait pourtant bien commencé avant de finir en queue de poisson.